Le Mali a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Mark Bristow, PDG de Barrick Gold, l’un des plus grands producteurs d’or au monde. Ce mandat, qui intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’État et les opérateurs miniers, met en lumière les récentes révisions du code minier et leurs répercussions.
Le bras de fer entre le Mali, troisième producteur d’or en Afrique, et les compagnies minières opérant sur son territoire atteint un nouveau sommet. Selon un document consulté par Reuters et confirmé par plusieurs sources, un mandat d’arrêt a été émis le 2 décembre contre Mark Bristow, directeur général du géant canadien Barrick Gold, pour des accusations de blanchiment d’argent et de violations des réglementations financières selon Reuters.
Ces développements s’inscrivent dans un contexte tendu, marqué par la révision récente du code minier malien visant à accroître les revenus de l’État issus du secteur aurifère. En septembre, quatre cadres locaux de Barrick avaient déjà été arrêtés dans le cadre de ce litige, avant d’être formellement inculpés en novembre.
Mark Bristow s’était pourtant montré optimiste lors d’une interview début novembre, affirmant être confiant quant à une résolution des différends avant la fin de l’année. Mais cette nouvelle escalade judiciaire fragilise les relations entre le Mali et Barrick, le numéro deux mondial de l’extraction d’or.
