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Le Gari : pilier alimentaire de l’Afrique de l’Ouest, encore sous-valorisé

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Avec une production annuelle de plusieurs millions de tonnes, le gari est un aliment de base pour plus de 200 millions de consommateurs en Afrique de l’Ouest. Pourtant, ce produit régional reste largement absent des marchés internationaux. Peut-il devenir le prochain emblème culinaire de la région ?

Un produit omniprésent en Afrique de l’Ouest
Le gari est produit dans presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, avec des chiffres impressionnants. Au Nigeria, le plus grand producteur mondial de manioc avec 61 millions de tonnes annuelles, des millions de tonnes de gari sont transformées chaque année. Le Bénin, deuxième producteur de gari dans la région, affiche une production de 1,25 million de tonnes par an, suivie par le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire (5 000 tonnes seulement).

Un rôle clé dans la sécurité alimentaire
Avec sa longue durée de conservation et sa préparation simple, le gari est un pilier de la sécurité alimentaire dans des pays où les ménages consacrent en moyenne 40 % de leurs revenus à l’alimentation. Sa consommation est diversifiée : en porridge sucré au Nigeria, mélangé à des sauces au Ghana ou en plat principal au Togo. Le marché régional du gari est estimé à plus de 2 milliards d’euros, selon une étude de la CEDEAO.

Un potentiel encore sous-exploité
Malgré son importance, le gari reste en grande partie un produit artisanal, transformé par des millions de petits producteurs. Seulement 10 % de la production régionale est commercialisée dans des circuits formels. Comparé à l’attiéké, qui bénéficie désormais de l’effet UNESCO, le gari manque encore de structuration et d’initiatives pour le positionner sur les marchés internationaux.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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