Les produits transformés pèsent désormais près d’un quart des exportations ivoiriennes. Derrière les bons chiffres, une mutation industrielle encore fragile mais prometteuse.
Une progression forte des produits transformés
La Côte d’Ivoire poursuit sa montée en gamme. D’après la Direction générale des Douanes (DGD), la valeur des exportations de produits de première transformation a bondi de 99 % entre 2020 et 2024, pour atteindre 2 727 milliards FCFA, contre 1 368 milliards quatre ans plus tôt.
Cette croissance reflète les résultats tangibles des investissements industriels engagés depuis plusieurs années pour valoriser localement les matières premières.
Le cacao et la cajou en tête de la transformation locale
La performance repose avant tout sur deux filières :
- Le cacao transformé, dont les exportations ont augmenté de 118 %, à 1 933 milliards FCFA ;
- L’amande de cajou, en hausse de 573 %, à 249 milliards FCFA.
Ces résultats confirment la montée en puissance des zones industrielles de Yopougon, San Pedro et Bouaké, soutenues par des incitations fiscales et logistiques.
Un pas vers la création de valeur et d’emplois
Les produits transformés représentent désormais 22 % du total des exportations ivoiriennes, contre 19 % en 2020.
Cette évolution renforce la valeur ajoutée domestique, favorise la création d’emplois qualifiés et réduit la dépendance de l’économie ivoirienne aux fluctuations des cours mondiaux du cacao et de l’or.
Des défis à relever pour consolider la compétitivité
Malgré cette avancée, les défis demeurent :
- maîtrise du coût de l’énergie ;
- renforcement de la logistique portuaire et routière ;
- accès facilité au financement industriel.
Ces conditions seront déterminantes pour maintenir la dynamique de diversification des exportations ivoiriennes et ancrer durablement la création de valeur locale.