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Immobilier

Côte d’Ivoire : le Grand Abidjan, nouvelle zone d’opportunité immobilière

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Abidjan, côte d'ivoire
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Selon l’étude « Marché immobilier résidentiel en Côte d’Ivoire – Édition 2025 » publiée par StatsAfrica, les prix de l’immobilier ont progressé de +16 % en un an. Le marché abidjanais atteint un niveau de maturité inédit, tandis que le Grand Abidjan s’impose comme le nouveau pôle d’investissement stratégique.

Un marché en pleine reconfiguration

Porté par la croissance urbaine et la pression foncière, le marché immobilier ivoirien entre dans une phase de recomposition.
L’analyse de plus de 60 000 annonces collectées sur 2023–2024 révèle une hausse du prix moyen au mètre carré à 567 000 FCFA, contre 489 000 FCFA un an plus tôt.

Les biens mis en vente sont plus vastes (superficie moyenne : +39 %), mieux situés et orientés vers une clientèle à haut pouvoir d’achat. Le marché formel devient plus sélectif, concentré sur les quartiers centraux et les biens documentés, au détriment de l’offre abordable.

Abidjan, un marché à maturité sous tension foncière

Le District d’Abidjan concentre la majorité de la dynamique immobilière nationale :

  • Cocody, Marcory et Plateau forment le cœur premium du marché, avec des prix dépassant souvent 700 000 FCFA/m²;
  • Port-Bouët, Koumassi et Yopougon amorcent une requalification urbaine, soutenue par des projets VEFA et la densification du bâti existant;
  • Le foncier disponible devient rare et la sécurisation des titres (ACD, TF) reste un enjeu majeur.

Cette tension crée un effet d’éviction : la demande solvable se déplace vers les zones périphériques mieux desservies et encore accessibles.

Bingerville, Grand-Bassam et Songon : nouveaux pôles d’expansion

La saturation d’Abidjan pousse désormais les investisseurs vers le Grand Abidjan, qui regroupe Bingerville, Grand-Bassam, Songon, Jacqueville et Bonoua. Ces zones offrent des prix quatre à cinq fois inférieurs à ceux du centre-ville — entre 50 000 et 130 000 FCFA/m² —, tout en bénéficiant d’une desserte croissante et d’un cadre résidentiel attractif.

Bingerville et Grand-Bassam amorcent une intégration progressive à la métropole, soutenues par la multiplication des projets VEFA (Vente en l’État Futur d’Achèvement).Jacqueville et Assinie, plus spéculatives, attirent pour leur potentiel touristique.

Yamoussoukro : stabilité et potentiel institutionnel

À Yamoussoukro, le marché immobilier évolue à contre-courant de la capitale économique.
Ici, le prix moyen du terrain plafonne à 24 000 FCFA/m², sans réelle tension spéculative.
L’habitat reste dominé par l’auto-construction et la propriété coutumière.

Pourtant, l’étude y voit un potentiel pour des programmes résidentiels encadrés, notamment à destination des agents publics et des institutions.

Trois scénarios, trois modèles d’acteurs

StatsAfrica esquisse trois trajectoires possibles à l’horizon 2030 :

  • Expansion maîtrisée – scénario favorable aux promoteurs capables de combiner VEFA, urbanisme planifié et capital patient;
  • Saturation urbaine – scénario d’ajustement pour les opérateurs orientés vers la réhabilitation ou les produits intermédiaires;
  • Blocage foncier – scénario à haut risque, où la valeur migre vers des marchés secondaires mieux titrés.

Derrière ces hypothèses se joue une mutation du rôle des acteurs : l’immobilier ivoirien ne sera plus seulement un marché de construction, mais un marché de recomposition.

Le rapport complet « Marché immobilier résidentiel en Côte d’Ivoire – Édition 2025 » est disponible sur StatsAfrica. Il détaille, pour chaque commune, les niveaux de valorisation, les profils de marché et les zones d’opportunité à fort potentiel.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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