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Economie

RDC : le FMI salue la résilience économique et la discipline budgétaire malgré les pressions sécuritaires

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RDC
Photo de aboodi vesakaran: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/drapeau-nature-morte-saluer-faire-signe-13966976/

Le Fonds monétaire international (FMI) et les autorités congolaises ont conclu un accord au niveau des services sur la deuxième revue du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la première revue du programme climatique appuyé par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). L’économie congolaise reste solide, avec une croissance prévue au-dessus de 5 % et une inflation contenue à 2,5 % en octobre 2025.

Une mission du FMI conduite par Calixte Ahokpossi a séjourné à Lubumbashi et Kinshasa entre le 22 octobre et le 5 novembre 2025 pour évaluer les programmes économiques et climatiques de la République démocratique du Congo. À l’issue des échanges, le Fonds et les autorités sont parvenus à un accord préliminaire au titre des deux instruments de financement : la FEC et la FRD, sous réserve d’approbation par le Conseil d’administration en décembre 2025.

Selon le FMI, l’activité économique de la RDC fait preuve d’une résilience remarquable, soutenue par le dynamisme du secteur extractif et la stabilisation du cadre macroéconomique. La croissance du PIB réel devrait se maintenir au-delà de 5 % en 2025 et 2026, tandis que l’inflation annuelle est tombée à 2,5 % en octobre 2025, bien en deçà de la cible de 7 % fixée par la Banque centrale du Congo (BCC). Ce ralentissement est attribué à l’appréciation du franc congolais et à la politique monétaire prudente de la BCC, qui a récemment abaissé son taux directeur à 17,5 %.

Sur le plan budgétaire, le FMI note une gestion rigoureuse dans un contexte de tensions sécuritaires persistantes à l’Est du pays. Les dépenses exceptionnelles liées à la défense ont été partiellement compensées par la rationalisation des dépenses courantes et la réduction du train de vie de l’État, permettant de contenir le déficit budgétaire sous le plafond programmé.
Le projet de loi de finances 2026 prolonge cette approche prudente, tout en préservant les dépenses sociales et d’investissement prioritaires.

Les autorités congolaises poursuivent par ailleurs des réformes structurelles dans la gestion des finances publiques : opérationnalisation du Trésor public, déploiement du compte unique du Trésor et refonte du cadre de la dépense publique. Le FMI encourage à renforcer la transparence, notamment dans le secteur minier, afin d’améliorer la gouvernance et l’environnement des affaires.

Enfin, la mission salue les avancées en matière de résilience climatique, notamment l’intégration d’une analyse budgétaire des coûts liés aux chocs climatiques dans le projet de loi de finances 2026 et l’élaboration anticipée d’une politique nationale de gestion des risques de catastrophes naturelles.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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