Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de Développement, ce 29 mai à Abidjan, à l’issue des Assemblées générales de l’institution. Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, en poste depuis 2015.
C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour la Banque africaine de Développement (BAD). Réunis à Abidjan dans le cadre des Assemblées annuelles, les gouverneurs de l’institution ont désigné le Mauritanien Sidi Ould Tah pour en prendre la présidence. Son mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois, débute dans un contexte marqué par les défis climatiques, les inégalités de financement et la dette croissante sur le continent.
Ancien directeur général de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique), Sidi Ould Tah a su capitaliser sur son expérience panafricaine et multilatérale pour convaincre les 81 membres de la BAD. Il l’a emporté face à une concurrence relevée : le Sénégalais Amadou Hott, ancien ministre de l’Économie, le Zambien Samuel Munzele Maimbo, le Tchadien Mahamat Abbas Tolli, gouverneur de la BEAC, et la Sud-Africaine Bajabulile Tshabalala, actuelle vice-présidente par intérim de la BAD.
Il succède à Akinwumi Adesina, qui aura marqué son double mandat par des initiatives fortes comme la stratégie « High 5 » et une recapitalisation historique de la banque à hauteur de 115 milliards de dollars en 2019. Le nouveau président devra maintenant définir son propre cap, entre continuité des engagements et adaptation aux urgences économiques post-Covid et géopolitiques nouvelles.