Face à des arriérés de 27 millions de dollars, la Banque mondiale a décidé de suspendre ses financements au Gabon. Une décision qui met en lumière la fragilité des finances publiques du pays et l’urgence d’une meilleure gestion économique.
La relation entre le Gabon et la Banque mondiale traverse une crise majeure. L’institution financière internationale a suspendu ses décaissements au pays en raison d’arriérés de dette estimés à 17 milliards de francs CFA (27 millions de dollars). Un signal inquiétant pour une économie déjà marquée par des défis structurels.
Selon le ministère gabonais des Comptes publics, cette situation découle notamment d’une incapacité à mobiliser efficacement des ressources sur les marchés internationaux. Dans un communiqué, il assure que des efforts sont en cours pour solder ces arriérés rapidement. Mais cette promesse suffira-t-elle à restaurer la confiance des investisseurs ?
La Banque mondiale, qui finançait encore récemment trois projets pour un montant total de 214,5 millions de dollars, avait déjà tiré la sonnette d’alarme en juillet dernier, suspendant les retraits de prêts et de subventions pour des retards de paiement similaires. Ce nouvel épisode risque de fragiliser davantage les perspectives économiques du Gabon.
Paradoxalement, le ministère des Comptes publics affirme avoir réglé 1 210 milliards de francs CFA (1,9 milliard de dollars) de dette à fin novembre 2024. Une performance qui contraste avec la persistance des arriérés, et qui soulève des questions sur les priorités budgétaires et les mécanismes de transparence financière au sein de l’État.