Bond optimiste de 40% pour Wall street depuis la fin mars

Semaine de progression et d’euphorie pour Wall street dans un contexte politique et sécuritaire exécrable aux Etats Unis qui n’a  pour le moment pas encore secoué l’optimisme américain.

Cette tendance se nourrit du succès du déconfinement qui se traduit par une hausse de plus de 40% de Wall Street depuis le crash de la fin mars 2020. Cela traduit un redressement de la conjoncture américaine et l’espoir du retour de la croissance en automne.

Sur l’ensemble de la semaine l’indice Dow Jones gagne 6,8% pour clôturer à 27111points.

Les valeurs cycliques se sont très bien distinguées cette semaine. Les valeurs des compagnies aériennes sont en forte hausse comme Delta, southeast, United airlines ou encore American Airlines qui annonce que 55% de sa flotte de l’année dernière sera  exploitée en mi-juillet. Les valeurs industrielles sont aussi en hausse comme Boeing, Dow ou encore JOHNSON and JOHNSON.

Mardi un sondage de la société EGP annonce que la contraction de l’activité dans les services et le secteur manufacturier marque le pas.

On note une hausse des commandes à l’industrie aux États-Unis dans le mois de mai.

Le département du travail américain a annoncé vendredi dernier la création de quelque 2,5 millions net de postes dans le mois de mai pour répondre à la montée du taux de chômage estimé à environ 13,3%.

Sur le marché de l’emploi, 1,9 million est le chiffre hebdomadaire du nombre de nouvelles inscriptions à l’indemnisation chômage aux États-Unis. Un chiffre relativement décevant car il marque la 9^ème semaine consécutive de baisse de cette indication. On ne saurait pour le moment parler de la fin de la récession.

Cette hausse des valeurs cycliques se fait au détriment des valeurs de la technologie qui sont entre deux eaux. Elles subissent la correction du déconfinement tout en demeurant soutenues par la généralisation du télétravail. L’indice des valeurs technologiques le NASDAQ a clôturé la semaine sur 9.814  points à 3 points de son record de février 2020.

Par contre une autre tendance pousse les investisseurs à des prises de bénéfices. C’est la nouvelle tension commerciale entre Washington et Pékin qui pénalise surtout le commerce intra industriel entre les deux grandes puissances économiques. Le gouvernement Chinois a suspendu les importations de denrées alimentaires en provenance des États Unis.

L’Euro s’apprécie et finit la semaine à $1,1294.

Sur le marché des matières premières, le baril de pétrole américain le light sweet crude oil remonte de $34 à $39.

Vendredi, le contrat de coton gagne 2,4% ; le café reprend 0,8% ; le cacao avance de 0,3%.

AKAKPO Yawovi, Maître ès Sciences économiques

Source : African Media Agency (AMA)