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Cinq tendances qui façonneront le secteur de l’énergie en Afrique en 2019

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L’African  Energy Chamber des tendances qui devraient impacter le secteur de l’énergie en Afrique. Nous avons sélectionnés cinq des dix tendances de l’African Enegy Chamber.

Ouverture de nouvelles frontières africaines
Cette année sera déterminante pour l’avancement de nouveaux projets d’exploration et de production en Afrique de l’Ouest et de l’Est. Les développements à surveiller comprennent notamment le développement du champ de SNE au Sénégal, où les travaux d’étude préliminaires sont en cours et où une décision finale d’investissement (FID) est attendue cette année par Woodside Energy et Cairn Energy; l’exploitation du gisement pétrolifère Amdigh au Niger, où un programme de production de 5 millions de dollars par Savannah Petroleum devrait commencer prochainement; et l’ouverture du bassin sud de Lokichar au Kenya par Tullow Oil.

Une année pour confirmer l’Afrique en tant que point névralgique de l’exploration mondiale

Le Gabon et le Congo-Brazzaville, membres de l’Opep, ont chacun des appels d’offres en cours. La douzième série de licences du Gabon en eaux peu profondes et profondes devrait s’achever en avril 2019 et la phase II des licences du Congo-Brazzaville en juin 2019. Les deux pays ayant du mal à mettre en œuvre leurs nouveaux Codes des hydrocarbures, le succès de ces appels d’offre dira si les investisseurs sont convaincus par les réformes développées au cours des deux dernières années.

Le Nigéria et l’Angola, deux producteurs africains plus importants et aussi membres de l’Opep, vont lancer des appels d’offres innovants cette année. Le Nigéria mettra aux enchères ses sites de torches à gaz dans le cadre du Programme nigérian de commercialisation des torchères, probablement après les élections générales de février, et l’Angola tiendra son Appel d’offre pour les champs marginaux, résultat d’une nouvelle politique adoptée en mai 2018 par le président Lourenço, et qui sera lancé lors de la conférence d’Africa Oil & Power à Luanda en juin 2019. Le projet de loi nigérian sur l’industrie pétrolière restant à signer et l’encre étant encore fraîche sur le nouveau régime politique de l’Angola, ces deux appels d’offre seront également essentiels pour évaluer l’intérêt des investisseurs pour ces deux marchés en évolution.

Le Ghana, le dernier entrant sur la scène pétrolière africaine, tient son premier appel d’offre officiel, qui doit s’achever en mai 2019 et qui aurait attiré l’attention de 16 sociétés pétrolières, dont les majors ExxonMobil, BP, Total et ENI. En tant que nouvelle frontière offshore prometteuse pour l’Afrique de l’Est, Madagascar propose également 44 concessions jusqu’en mai 2019, qui n’ont jamais fait l’objet d’un appel d’offres ou été explorées auparavant. Pour un pays qui n’a pas encore découvert de pétrole majeur, cet appel d’offre est un réel pari.

Une année de méga projets

Le retour de l’Afrique sur la carte mondiale du pétrole et du gaz n’est pas seulement dû aux vastes ressources naturelles de ses sols et de ses eaux, mais également au fait que le continent abrite de très grands projets énergétiques destinés à transformer le futur de l’industrie.

En amont, le récent accord de coopération inter-gouvernementale entre le Sénégal et la Mauritanie, ainsi que la FID de BP concernant son développement transfrontalier Grand Tortue Ahmeyim, sont de bon augure pour l’avenir de l’industrie des hydrocarbures en Afrique de l’Ouest. Le projet vise à extraire les 15 milliards de pieds cubes de gaz qui devraient être contenus dans le champ de gaz Tortue, situé à une profondeur de 2,850 mètres. Cependant, la capacité du Sénégal et de la Mauritanie à résoudre leurs différends pour assurer un développement plus durable de leurs réserves et de leurs installations en mer situées autour du bassin de MSGBC est un facteur à surveiller.

Le Mozambique a lancé deux projets phares qui ont placé la nation de l’Afrique australe sur la carte du GNL. Suite au lancement du projet Coral South FLNG par ENI en juin 2017, une FID est maintenant prévue dans les prochains mois pour le projet onshore Mozambique LNG, dirigé par Anardarko, et initialement composé de deux trains de GNL totalisant 12,88 MTPA destinés à l’exportation.

Le Nigeria, le plus gros producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, a également lancé d’importants projets de développement pétrolier en 2019. L’année dernière, déjà, le FPSO Egina de Total, d’une valeur de 3,3 milliards de dollars, a été lancé au Nigeria, où la production a officiellement démarré aux premiers jours de 2019, et devrait culminer à 200 000 barils par jour (b/j). La FID est maintenant attendue sur le champ offshore de Shell à Bonga Southwest au début de cette année, un développement de plusieurs milliards de dollars dont la production devrait atteindre 180 000 b/j.

Les plus grands producteurs africains se rendent aux urnes

L’élection présidentielle nigériane façonnera l’avenir du secteur, non seulement parce que le Nigéria est le plus grand producteur de pétrole et de gaz d’Afrique, mais aussi parce que ce qui se passe au Nigéria a une incidence sur le reste du sous-continent d’une manière ou d’une autre. Alors que Muhammadu Buhari, candidat à la réélection, et son allié devenu rival, Atiku Abubakar, se sont engagés à signer le projet de loi nigérian sur l’industrie pétrolière (PIB), la capacité du futur président de le faire adopter rapidement aura une grande influence sur les investissements dans le secteur des hydrocarbures au Nigéria pour les années à venir.

Au nord, l’Algérie et la Libye entrent elles aussi dans une année électorale, les élections générales libyennes de 2019 étant fixées pour le premier semestre de l’année et celles d’Algérie pour le mois d’avril.  Les autorités libyennes prévoient de plus que doubler la production du pays, qui devrait atteindre 2,1 millions de b/j d’ici 2021, à condition que la politique n’altère pas la gouvernance des hydrocarbures et le travail de sa compagnie nationale.

En Algérie, où une vague de réformes secoue tout le secteur des hydrocarbures, les élections devraient maintenir un statu quo relatif, du moins sur le plan politique. La compagnie pétrolière nationale du pays, la Sonatrach, a lancé une stratégie de transformation ambitieuse qui lui permettra d’investir 56 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années et d’internationaliser ses opérations sur les principaux marchés mondiaux de l’énergie.

Une année pour améliorer l’accès au marché des producteurs de l’Afrique de l’Est

L’Ouganda devrait rejoindre le club des producteurs de pétrole africains au début des années 2020. A cet effet, des efforts sont en cours pour mettre en place une infrastructure adéquate pour l’évacuation du pétrole qui sera produit dans le bassin du lac Albert. Le projet semblait aller de l’avant lorsque l’Ouganda et la Tanzanie ont échangé en mai 2017 l’accord intergouvernemental relatif à l’Oléoduc pour l’Afrique de l’Est, d’une longueur de 1,443 km. Cependant, les partenaires de la construction de ce pipeline, le groupe français Total, le chinois CNOOC et Tullow Oil, doivent encore en prendre la décision finale d’investissement. Dans le même temps, les accords avec les gouvernements hôtes doivent être signés en janvier, mais les retards dans la conclusion de l’accord financier ont déjà retardé les ambitions de production pétrolière de l’Ouganda de 2020 à 2021. L’oléoduc est crucial pour l’intégration future de la communauté de l’Afrique de l’Est et pour établir un précédent positif de planification, de financement et de mise en œuvre de projets énergétiques conjoints dans la région.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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