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Economie

La Banque Mondiale alerte sur la crise invisible de la qualité de l’eau

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La Banque Mondiale alerte sur la crise invisible de la qualité de l’eau

Dans son dernier rapport intitulé Quality Unknown : The invisible Water Crisis, la banque mondiale révèle que le monde est confronté à une croise de la qualité de l’eau. Cette crise peu connue a diminué de 33 % la croissance économique dans les zones polluées et constitue une menace pour le bien-être.

La détérioration de l’eau impacte la croissance économique

« L’eau propre est un facteur essentiel de croissance économique. La détérioration de la qualité de l’eau entrave la croissance économique, aggrave les problèmes sanitaires, réduit la production de denrées alimentaires et exacerbe la pauvreté dans de nombreux pays », constate David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.

Les conséquences du manque d’eau potable ou de la mauvaise qualité de l’eau sont importantes pour les économies. En effet, le manque d’eau potable peut réduire la croissance économique de 33 %. De plus, un seuil élevé de demande biochimique en oxygène provoque une diminution de la croissance. Présent dans l’engrais, l’azote constitue l’une des causes principales de la mauvaise qualité des eaux. La présence d’engrais transformé en nitrates dans les eaux a des conséquences négatives sur le développement des enfants.

Le ruissellement et le déversement dans l’eau de chaque kilogramme d’engrais azoté supplémentaire par hectare sont susceptibles de relever dans une proportion pouvant aller jusqu’à 19 % le niveau de retard de croissance chez les enfants et de réduire de quelque 2 % leurs revenus à l’âge adulte en comparaison des enfants non exposés à ces produits.
Cette forte présence de nitrate réduit aussi les rendements agricoles à cause de la hausse de la salinité de l’eau, de sécheresses plus intenses. La quantité de nourriture que l’humanité perd chaque année à cause des eaux salées permettrait de nourrir 170 millions de personnes précise le rapport.

Le rapport recommande un traitement de l’eau potable dans les zones urbaines africaines

En Afrique, l’utilisation des engrais, les centres urbains dépourvus de centre de traitement des eaux usées, l’élevage de bétail accru constituent les sources principales d’exposition des populations au nitrate.

Les analyses montrent que les effets négatifs de l’exposition aux nitrates sont plus élevés en aval des centres urbains où les niveaux de nitrates sont relativement plus élevés. En outre, le retard de croissance est un problème assez répandu avec plus de 3 enfants sur 10 de moins de cinq enfants considérés comme présentant un retard de croissance.

Le rapport suggère six actions principales pour améliorer la qualité de l’eau : politiques et normes environnementales ; évaluation exacte des charges polluantes ; systèmes efficaces d’application de la réglementation ; infrastructures de traitement des eaux facilitées par des mesures d’incitation en faveur de l’investissement privé ; communication d’informations fiables et exactes aux ménages pour encourager la participation citoyenne ; etc.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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