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Economie

Le Directeur Général du Conseil Hévéa-Palmier à huile veut redonner de la visibilité aux revenus des agriculteurs

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credit photo : Commodorafrica

explique le rôle de ce nouvel organisme 

Pouvez-vous replacer le Conseil Hévéa-Palmier à huile au sein de l’ensemble des organisations des deux secteurs et définir son rôle ?

Le Conseil Hévéa-Palmier à huile est le régulateur de la filière. C’est une pyramide où, pour le compte de l’Etat, nous jouons le rôle de régulateur, celui qui met en place les règles du jeu et s’assure désormais que chaque intervention dans le secteur va concourir à l’objectif global qui est de relancer la dynamique de croissance.

Comment y parvenir alors que les deux filières subissent depuis deux années des cours mondiaux bas tant pour le caoutchouc que pour l’huile de palme. Quelles sont vos interventions au niveau des producteurs mais aussi des usiniers ?

La baisse des cours résulte en premier lieu de facteurs exogènes. Pour ce qui relève des mécanismes en interne, nous sommes en train de regarder à nouveau la redistribution de la richesse créée au sein de ces deux filières pour faire en sorte que chaque maillon soit rétribué à sa juste mesure.

Nous attendons pour mi-décembre la conclusion de deux études qui doivent nous permettre de rebattre les cartes. Parmi les pistes envisagées, la création d’un mécanisme de soutien des prix. Pour les entreprises, il s’agit de maîtriser déjà les risques de fluctuation des prix sur les marchés. Pour nous, il est important de redonner de la visibilité aux revenus des planteurs car de nombreux services ne pourront être apportés au planteur si personne n’a de visibilité sur son revenu à moyen terme ou sur les trois mois à venir. L’instrument que nous allons mettre en place doit permettre de régler cette question de la volatilité des prix et de la résorber avec un instrument que nous pourrons piloter en interne.

Pour l’hévéa, il y a un autre facteur qui perturbe la commercialisation intérieure. C’est la surproduction. Pour 2019, on a estimé l’excédent à 350 000 tonnes mais ce sera certainement supérieur. Donc, le gouvernement a autorisé l’exportation du surplus sous la forme de fonds de tasses. C’est une mesure conjoncturelle. De plus, le gouvernement a décidé il y a quelques semaines d’accorder des mesures fiscales incitatives additionnelles notamment en termes de crédit d’impôt pour permettre aux industriels qui sont déjà présents d’accroître leurs capacités.

 Après l’adoption de cette ordonnance, nous sommes en train de travailler avec le ministère de l’Industrie et les professionnels de la filière, notamment l’Apromac, pour mettre en place des accords-cadres pour lier chaque usinier à l’Etat en termes d’augmentation des capacités. Notre espoir est que d’ici 2021 les capacités industrielles permettent de résorber le surplus de production. Une situation qui a engendré l’apparition d’opérateurs qui ne jouent pas selon les règles et désorganisent un peu le système de commercialisation. C’est une question prioritaire car avec l’augmentation de la production – nous sommes à près de 1,8 million de tonnes aujourd’hui – nous exporterons notre valeur ajoutée à d’autres pays.

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Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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