Face aux risques croissants de blanchiment de capitaux, le Groupe d’action financière (GAFI) place la Côte d’Ivoire et l’Angola sous surveillance, insistant sur la nécessité de renforcer les dispositifs financiers en Afrique subsaharienne. Le Sénégal, quant à lui, est retiré de cette liste après des progrès significatifs.
Le GAFI a récemment ajouté la Côte d’Ivoire et l’Angola à sa liste grise, une décision qui alerte sur les failles persistantes en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme en Afrique subsaharienne. Ce choix intervient dans un contexte où les flux financiers illicites continuent d’entraver le développement économique dans la région, en sapant la stabilité financière et la gouvernance. En intégrant ces pays, le GAFI appelle les gouvernements à prendre des mesures significatives pour améliorer la transparence et limiter les risques financiers.
L’ajout de la Côte d’Ivoire et de l’Angola à la liste grise du GAFI a des conséquences immédiates pour ces économies émergentes d’Afrique subsaharienne. Une telle classification signifie que ces pays doivent combler des lacunes dans leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, une situation qui pourrait influencer les décisions des investisseurs internationaux.
Pour la Côte d’Ivoire, cette inclusion pourrait freiner la confiance des investisseurs, car le pays pourrait être perçu comme un environnement plus risqué pour les flux de capitaux étrangers. Les banques et institutions financières internationales pourraient également exiger des procédures de conformité plus rigoureuses pour traiter avec des entités ivoiriennes, augmentant ainsi le coût des transactions et réduisant l’attractivité du pays pour les investissements directs étrangers.
En Angola, la situation est encore plus complexe, car le pays peine à stabiliser son économie dépendante des ressources naturelles. L’inscription sur la liste grise pourrait nuire aux efforts du gouvernement visant à diversifier ses sources de revenus et à attirer des capitaux nécessaires pour financer des projets de développement. Les entreprises angolaises pourraient ainsi voir leurs coûts financiers augmenter, car les banques étrangères imposent des conditions plus strictes, limitant l’accès au financement.
D’un autre côté, cette surveillance accrue pourrait constituer une opportunité pour ces nations de renforcer leurs régulations financières. En s’engageant à combler les lacunes identifiées, les gouvernements de Côte d’Ivoire et d’Angola pourraient améliorer leurs dispositifs de transparence et de lutte contre le blanchiment, ce qui serait bénéfique à long terme pour attirer des investissements fiables et réduire les flux financiers illicites.
En conclusion, cette décision du GAFI impose à la Côte d’Ivoire et à l’ Angola des défis immédiats en termes de confiance et de coût des transactions financières. Mais elle incite également à des réformes nécessaires pour leur intégration plus pérenne dans l’économie mondiale.