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Economie

Le Mali est entré en récession économique en 2020

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Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique du pays, la pandémie Covid-19 et la crise sociopolitique ont plongé le Mali dans la récession économique. Les progrès économiques ont stoppé les progrès et la population pauvre a augmenté de près de 900 000 personnes.

La Banque mondiale a publié le rapport intitulé  « Note sur la situation de l’Économie du Mali : protéger les personnes vulnérables le temps de la reprise », en août 2021. Selon le rapport, le PIB réel s’est contracté de 2 % en 2020 alors qu’il était de 5,1 % en moyenne entre 2013 et 2019. Cette baisse s’explique par une baisse de la production du coton (-79 %), une chute des cours mondiaux et des désaccords sur les subventions aux intrants accordés aux producteurs. En outre, le coup d’Etat militaire a provoqué la réduction des investissements publics non-prioritaires et le retrait des bailleurs de fonds. Par ailleurs, l’aide extérieure a été repoussée avec pour conséquence un recours plus important au financement domestique sur le marché régional. Enfin, du côté de la demande, la consommation privée a baissé en raison de la chute des envois de fonds et de la réaction des ménages face au risque sanitaire et aux mesures de confinement. Enfin, les revenus des ménages ont baissé. « La crise sanitaire a ainsi provoqué une augmentation du nombre de pauvres de près de 900 000 personnes, freinant les progrès réalisés au cours de la dernière décennie en matière de réduction de la pauvreté », a déclaré Eliakim Kakpo, économiste à la Banque mondiale et co-auteur du rapport.

La baisse de l’activité économique a provoqué la chute des recettes fiscales. Tandis que le financement du plan d’urgence de riposte contre la COVID-19 (2,3 % du PIB) a creusé le déficit budgétaire qui s’est établi à 5,5 % du PIB en 2020. Enfin, la dette publique a augmenté pour atteindre 44,1 % du PIB.

Les entreprises ont été fortement impactées. « Les entreprises de taille moyenne ont été les plus durement touchées par les fermetures et les réductions permanentes de la main-d’œuvre », mentionne Diletta Doretti, spécialiste principale du développement du secteur privé à la Banque mondiale et co-auteure du rapport.

La Banque recommande d’orienter les politiques d’appui au secteur privé vers l’amélioration des infrastructures et du climat des affaires. Enfin, le gouvernement doit trouver un équilibre entre les dépenses de sécurité, les dépenses sociales, et celles liées à l’investissement, tout en maintenant la viabilité budgétaire. 

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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