Un récent rapport de la Commission d’examen de l’économie et de la sécurité américano-chinoise (USCC) jette une lumière crue sur la réalité alarmante de l’endettement des pays en développement vis-à-vis de la Chine. Le constat est sans appel : 14 des 15 pays pauvres les plus endettés auprès de la Chine sont africains, la Bolivie étant l’unique exception sud-américaine.
En novembre 2023, le Ghana, la Guinée et l’Éthiopie figurent en tête de liste avec respectivement 31, 22 et 15 milliards de dollars de prêts contractés auprès de la puissance asiatique. Ces prêts, majoritairement octroyés dans le cadre des ambitieux projets des « Nouvelles routes de la soie », visent à tisser un réseau mondial d’infrastructures. Cependant, cette initiative masque une réalité plus sombre : une large part de ces financements est adossée aux ressources naturelles des pays emprunteurs, plaçant ces derniers dans une position financière précaire.
L’escalade est notable : si en 2010, seulement 5 % des pays débiteurs de la Chine étaient en difficulté financière, ce chiffre a explosé pour atteindre 60 % en 2022. Cette tendance souligne la vulnérabilité croissante des économies émergentes, principalement africaines, piégées dans le cycle vicieux de la dette.
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