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Finance

Stripe s’arrime à un marché africain prometteur

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Les trois géants du paiement investissent dans Paystack, une start-up nigériane prometteuse. En ligne de mire, le développement des transactions en ligne sur le marché africain.

Les géants du paiement ne veulent pas  rater le train du paiement en Afrique . Ce sont ainsi trois poids lourds du secteur qui ont participé à une levée de fonds de 8 millions de dollars annoncée mardi au profit de Paystack, une jeune pousse du paiement basée au Nigéria. Menée par Stripe,  fintech spécialisée dans le paiement, cette levée de fonds associe également Visa et le chinois Tencent.

Cet acteur nigérian, créé il y a seulement deux ans, s’est déjà fait un nom en attirant Tencent ou l’accélérateur de start-up californien Y Combinator lors de son premier tour de table. Surtout, Paystack revendique a lui seul 15 % des paiements en ligne dans le pays le plus peuplé d’Afrique, avec 187 millions d’habitants. Il ambitionne d’ores et déjà de s’étendre sur le continent. Son fonctionnement est assez proche de celui de Stripe : il fournit aux commerçants en ligne une interface leur permettant d’accepter une gamme très large de moyens de paiement.

Miser sur l’avenir

Avec cet investissement, Stripe estime soutenir le développement du paiement en ligne sur le continent : ce mode de paiement n’y représente que 1% du montant des transactions, contre 5,5% en France. « Notre mission est de faire croître le PIB de l’Internet en diminuant les barrières à l’entrée pour les entrepreneurs et en favorisant l’émergence de nouveaux modèles économiques », souligne un porte-parole de la fintech américaine, valorisée plus de 9 milliards de dollars.

Séduire les commerçants

Paystack comme Stripe s’attaquent au marché du paiement en s’adressant aux commerçants plutôt qu’aux consommateurs, déjà très courtisés en Afrique. En l’absence d’infrastructures bancaires fortes, ce sont bien souvent les opérateurs téléphoniques qui ont pris les devants en imaginant des services de paiement par SMS.

Ainsi, bien avant de lancer sa banque mobile en France, Orange a lancé en Afrique le service Orange Money (qui revendique 37 millions de clients à fin 2017). Autre acteur du même type, M-Pesa, qui revendique 31 millions d’utilisateurs, est contrôlé par l’opérateur britannique Vodafone.

Société Générale s’est lancée à son tour en créant l’an dernier avec la start-up française Tag Pay, un service de paiement et de transfert basé sur le son, et non l’envoi d’un SMS. Cette solution revendique 200.000 clients sur trois pays et vise le million à horizon 2020.

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Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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