Réunis autour du ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire et du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, les ministres des Finances de la zone Franc ont adopté un plan d’action visant à accroitre la collecte des recettes fiscales et à améliorer la lutte contre le blanchiment d’argent.
« Tous les Etats de la zone franc ont adopté un plan d’action et un calendrier détaillé pour le renforcement de la lutte anti-blanchiment et le renforcement de la lutte contre le financement du terrorisme », a annoncé Bruno Le Maire lors d’une conférence de presse en clôture de cette réunion.
La mobilisation des recettes fiscales constitue un point faible de ces états qui limite les ressources disponibles et diminuer l’endettement. En effet, cette mobilisation est insuffisante et représente environ 15 % du PIB en moyenne dans les pays de la zone.
Un potentiel fiscal important sous exploité
Les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) se sont notamment fixé un objectif chiffré: « avoir 20% de recettes fiscales sur leur richesse nationale (…) d’ici 2020 », a précisé Bruno Le Maire.
Pour atteindre cet objectif ambitieux d’augmenter d’un point chaque année le ratio recettes fiscales sur PIB, les ministres prévoient une harmonisation des pratiques fiscales et une modernisation l’administration fiscale.
« Nous n’atteignons même pas 30 à 40% du potentiel fiscal auquel nous pouvons prétendre » et en mettant en oeuvre « les différents chantiers, nous arriverons à une assiette fiscale (…) confortable (sans avoir) épuisé le potentiel fiscal de nos pays », qui « est encore énorme ».
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