Le gouvernement burkinabè confirme le virage souverainiste engagé dans le secteur minier. Le décret adopté en Conseil des ministres ce 11 juin 2025 entérine le transfert de cinq anciens actifs miniers de groupes étrangers vers la Société de participation minière du Burkina (SOPAMIB), bras financier de l’État dans les ressources extractives.
Le Conseil des ministres burkinabè a adopté, mercredi 11 juin, un décret actant le transfert officiel de cinq anciens actifs miniers au profit de la Société de participation minière du Burkina (SOPAMIB). Ces actifs étaient précédemment détenus par les groupes Endeavour Mining et Lilium Mining.
Sont concernés : Wahgnion Gold SA, SEMAFO Boungou SA, Ressources Ferké SARL, Gryphon Minerals Burkina Faso SARL et Lilium Mining services Burkina Faso SARL. Ces sites ou permis, aux enjeux géologiques importants, avaient été acquis par l’État burkinabè le 24 août 2024, dans le cadre d’une cession directe d’actions et de parts sociales.
L’opération s’inscrit dans la mise en œuvre du nouveau Code minier adopté en juillet 2024 (loi n°016-2024/ALT), qui donne à l’État un rôle central dans la gouvernance des ressources naturelles. La SOPAMIB, qui consolide désormais ces actifs, vise à maximiser la création de valeur locale tout en renégociant les termes d’exploitation avec d’éventuels partenaires industriels.
Ce transfert rebat les cartes pour les opérateurs du secteur. Si le Burkina Faso reste ouvert à l’investissement, il impose désormais un cadre plus exigeant, où l’État entend peser davantage dans la chaîne de valeur minière.