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Mali : L’État prend le contrôle d’un complexe aurifère de Barrick Mining

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Un tribunal de Bamako a décidé la mise sous administration provisoire du site Loulo-Gounkoto de Barrick Mining, au cœur d’un conflit fiscal avec l’État malien. Le groupe canadien conteste la décision.

Le différend entre le géant canadien Barrick Mining et l’État malien a franchi un nouveau cap. Le 16 juin, la justice commerciale de Bamako a ordonné la mise sous administration provisoire du complexe Loulo-Gounkoto, l’un des plus importants sites aurifères du pays, représentant jusqu’à 14 % de la production mondiale du groupe. L’ancien ministre malien de la Santé, Soumana Makadji, a été nommé administrateur pour une durée de six mois.

Cette décision survient dans un contexte de bras de fer prolongé entre le gouvernement de transition et Barrick, autour de la nouvelle législation minière adoptée en 2023, qui prévoit une augmentation des taxes et une participation accrue de l’État dans les projets miniers. En toile de fond, des différends fiscaux persistants et la volonté affichée de Bamako de reprendre le contrôle sur les ressources stratégiques.

Barrick, a dénoncé une décision « injustifiée » et annoncé son intention de faire appel. Selon des estimations de Reuters, la réouverture du complexe pourrait générer plus d’un milliard de dollars de revenus sur un an, dans un contexte de prix record de l’or.

Mais cette montée en tension risque de ternir l’attractivité du Mali auprès des investisseurs miniers, déjà prudents face à l’instabilité politique et juridique. La licence d’exploitation actuelle de Barrick arrive à échéance en février 2026, rendant d’autant plus critiques les discussions en cours sur un nouveau contrat conforme au code minier révisé.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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