Alors que le FMI prévoit un ralentissement de la croissance mondiale, passant de 3,5% en 2022 à 3,0% en 2023 et en 2024, l’UMOA vise une croissance de 5,6% pour cette année et une envolée à 6,9% l’année prochaine selon le dernier rapport de politique monétaire publié par la BCEAO.
Les dernières projections du Fonds Monétaire International (FMI) publiées en juillet 2023 indiquent que la croissance mondiale devrait passer de 3,5% en 2022 à 3,0% en 2023 et en 2024.
Au sein de l’UMOA, la croissance économique devrait ralentir légèrement en 2023, avec une prévision de 5,6% du produit intérieur brut (PIB), en recul de 0,7 point de pourcentage par rapport aux prévisions précédentes. Cette performance est cependant assombrie par la crise nigérienne et d’autres facteurs régionaux. Le report à 2024 de la mise en production des champs pétroliers et gaziers au Sénégal pèse notamment sur ces prévisions.
Sur le front extérieur, après une année 2022 difficile, une embellie est attendue, notamment grâce à une baisse des coûts des produits alimentaires et énergétiques et à la production pétrolière et gazière au Niger et au Sénégal. Les réserves de change suivent cette tendance positive.
La gestion des finances publiques dans les États membres de l’Union montre une tendance à la diminution graduelle du déficit à partir de 2023, après une augmentation en 2022. La plupart des États ont conclu des programmes avec le FMI visant à rationaliser les dépenses et à mobiliser davantage de ressources internes. En conséquence, le déficit budgétaire de l’Union devrait passer de 5,3% du PIB en 2023 à 4,0% en 2024, après avoir atteint 6,7% en 2022. Cependant, le niveau élevé du déficit budgétaire et l’accès limité aux ressources extérieures continueront de créer des pressions sur le marché financier régional et l’équilibre extérieur.
Le taux d’inflation devrait revenir à des niveaux plus acceptables en 2024, se situant à 3,0%, après un pic de 7,4% en 2022.
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