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il y'a 5 ansle
Dans son nouveau rapport sur la production audiovisuelle, Afriveille vous permet de découvrir les enjeux du secteur de la production audiovisuelle face aux enjeux de l’arrivée de la TNT et de la montée des réseaux sociaux.
Un secteur à structurer qui attire les grands groupes internationaux
Avec 372 œuvres audiovisuelles déclarées en 2015, la production audiovisuelle et musicale ivoirienne reste faible. On dénombre un nombre important de producteurs et d’acteurs. Comme le secteur sportif, le secteur de la production audiovisuel est encore limité par un manque de structures organisées. En effet, le nombre de très petites entreprises est important.
Avec l’introduction de la TNT, le paysage audiovisuel ivoirien va être modifié avec un plus grand nombre de chaînes de télévisions publics et privés. Ce changement est synonyme d’une très forte demande de contenus locaux. En effet, seulement 10 % des contenus diffusés par les télévisions africaines sont produites par les africains.
Afin de satisfaire cette demande, des acteurs majeurs opèrent dans le secteur : la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) a lancé son activité de production RTI Production avec pour ambition de valoriser des fictions « Made In Cote d’Ivoire ». De plus, Daily Motion, société française d’hébergement et partage de vidéos s’est installée à Abidjan en 2016. Enfin le groupe Canal plus est aussi actif avec des productions et coproductions.
On assiste aussi à la naissance de nouveaux acteurs dans le secteur avec des acteurs qui deviennent producteurs :
En plus de ces nouveaux acteurs, on observe le développement de Web Séries, ces productions audiovisuelles d’une courte durée sont diffusées uniquement sur le net. Elles permettent aux comédiens et réalisateurs de gagner en notoriété. En effet, ce modèle est difficilement rentable via les plateformes vidéos de partage comme You Tube et Daily motion qui prioritise le volume (Il faut obtenir 1 million de vues pour gagner en moyenne 650 000 FCFA). Boutique Hôtel, SA C KOI SA ENKOR, Missie Madam, Situation Soyé, Ou bien ? sont des web séries produites récemment ayant enregistré de fortes audiences.
Le manque de financement retarde le développement du secteur
Le manque de financement retarde le développement des entreprises de production audiovisuelles et appelle à la mise en place de nouveaux modèles économiques. Toutefois l’Etat a engagé des actions avec un fonds dénommé Fonds de Soutien à l’Industrie Cinématographique (FONSIC). Le FONSIC a financé 14 séries et 2 films depuis 2012 (RUN de Philipe Lacôte, Braquage à l’Africaine d’Owell Brown, etc.). Enfin en 2014, la Côte d’Ivoire se dote de la loi N°2014-426 du 14 juillet 2014 relative à l’industrie cinématographique qui institue la réduction des droits de douane sur l’importation de matériel nécessaire pour la production cinématographique. De plus, elle instaure un dégrèvement fiscal pour les investissements dans les activités cinématographiques. Enfin la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) a l’obligation de consacrer de 1 % de son chiffre d’affaires (0,5 % pour le cinéma, 0,5 % pour la production télévisuelle).
L’animation une niche à fort potentiel
Alors que les acteurs locaux de la production audiovisuelle peinent à grandir, il existe un segment de l’animation qui est porteur. Le marché de l’animation est estimé à 96, 8 millions FCFA en 2014. Il était animé par deux acteurs en 2014 : AfrikaToon et Arobase Studio. Afikatoon fondée en 2005 par Abel Kouamé, un ancien du magazine satirique Gbich ! Afrika Toon est le pionner du secteur en Côte d’Ivoire et en Afrique Francophone. De nouveaux acteurs sont désormais présents sur ce marché : Studio6 d’Honoré Kouamé.
Approfondissez votre connaissance du secteur de la production audiovisuelle et musicale dans notre étude à paraître prochainement.
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