Dans un blog publié sur le site Web du
FMI le 25 mars 2020, de hauts responsables du Département Afrique du Fonds ont
déclaré que l’Afrique n’allait pas être épargnée par la crise économique liée à
la pandémie liée au Covid-19.
La
pandémie va impacter économiquement l’Afrique subsaharienne de trois manières d’après
les membres du FMI. D’abord les mesures pour limiter la propagation du virus
vont affecter les économies locales. En effet l’arrêt ou le ralentissement de
la vie économique liée à ces mesures vont réduire les dépenses, les revenues et
les emplois. Ensuite la demande mondiale va baisser à cause du ralentissement des grandes économies : le
commerce va être impacté par la perturbation des chaines d’approvisionnement
mondial, l’accès au financement va être limité et les projets de développement
vont être retardés. Enfin, la baisse des cours des matières premières va provoquer
une baisse de la croissance. Chaque
baisse de 10% des prix du pétrole réduira en moyenne la croissance des
exportateurs de pétrole de 0,6% et augmentera les déficits budgétaires globaux
de 0,8% du PIB selon les experts.
La
politique budgétaire est le premier levier pour réduire le choc économique
selon l’institution de Bretton Woods. De plus, ils suggèrent d’envisager des
appuis monétaires aux ménages en difficulté. Dans la mesure du possible, les
gouvernements devraient apporter un soutien ciblé et temporaire aux
secteurs durement touchés comme le tourisme. La politique monétaire constitue
un levier complémentaire pour limiter le choc. Les mesures financières peuvent
aider à minimiser les perturbations du crédit et de la liquidité indispensables
aux entreprises, y compris la fourniture de liquidité par la banque centrale ou
les garanties de crédit temporaires.
Le
fonds, qui a reçu des demandes de financement d’urgence de près de 20 pays, a
indiqué la mise à disposition de 50 milliards de dollars via des installations d’urgence
à décaissement rapide.
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