Selon le dernier rapport de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’économie de l’Union a enregistré une progression impressionnante de 5,7% du PIB au troisième trimestre 2023, surpassant les résultats du trimestre précédent.
Cette performance est soutenue par une dynamique sectorielle bien orientée, notamment dans les secteurs secondaire et tertiaire, dont les contributions à la croissance s’élèvent respectivement à 1,4 et 3,1 points de pourcentage.
Dans le secteur primaire, les données sont tout aussi encourageantes. La valeur ajoutée de ce secteur a augmenté de 5,1%, soutenue par une orientation favorable des activités de pêche, de cultures de rente et de cultures vivrières. Cette tendance positive est confirmée par les premières estimations de la campagne agricole 2023/2024, qui indiquent une hausse significative de 6,0% de la production vivrière. Cependant, il est à noter que les productions de certaines cultures d’exportation telles que le cacao et le café ont enregistré des baisses, principalement en raison de conditions météorologiques défavorables.
Le secteur secondaire a également enregistré une bonne performance, avec une croissance de 6,5% de la valeur ajoutée, marquée par une augmentation notable de l’activité manufacturière. Cette dernière a bénéficié en particulier de l’accroissement de la production dans les industries agro-alimentaires.
Dans le secteur tertiaire, l’optimisme des chefs d’entreprise s’est traduit par une progression de 5,6% de la valeur ajoutée, avec un indice du chiffre d’affaires dans les services marchands qui a bondi de 7,0%, reflétant une forte dynamique dans les activités de transport et d’entreposage.
Sur le marché du travail, les indicateurs sont également positifs. Le taux d’occupation a augmenté significativement, passant de 45,9% à 48,7%. Le taux de chômage a connu une baisse notable, s’établissant à 12,2%, avec des améliorations observées dans toutes les catégories de population et particulièrement chez les jeunes de 15-24 ans.
Sur le front de l’inflation, l’UEMOA a enregistré une baisse significative du rythme de progression des prix, qui est passé de 4,0% à 2,9%. Cette décélération est en grande partie due à la baisse des prix des produits alimentaires, en lien avec une augmentation de la disponibilité des céréales locales et une baisse des prix des produits alimentaires importés. La fonction transport a également contribué à cette tendance baissière, malgré une hausse notable des prix du carburant au Bénin.
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