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Révolution du GNL en Afrique : une réponse agile à la crise énergétique mondiale

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Dans un contexte de demande croissante de gaz en Europe, l’Afrique se positionne comme leader dans le développement de nouvelles installations d’exportation de gaz flexibles. Selon des analystes et des entreprises énergétiques interrogés par Reuters, le continent est à la pointe d’une vague mondiale de nouvelles installations de gaz flottantes, cherchant à répondre à la demande de manière rapide et économique.

Face à la flambée des prix du gaz et à la course effrénée pour sécuriser l’approvisionnement, l’Afrique se démarque en devenant un pionnier dans l’adoption de technologies innovantes pour l’exportation de gaz. Les installations de gaz naturel liquéfié flottantes (FLNG) sont au cœur de cette révolution, permettant une exploitation rapide et rentable des ressources gazières.

Des entreprises telles qu’Eni, BP et UTM Offshore du Nigeria sont en première ligne, mettant en œuvre des projets ambitieux qui devraient considérablement augmenter les capacités d’exportation de l’Afrique. Ces efforts sont déjà visibles, avec les premières exportations de gaz du Mozambique via FLNG en novembre et des plans avancés pour les exportations de la République du Congo.

« Avec une capacité d’exportation actuelle de 40 millions de tonnes par an, l’Afrique est en passe de renforcer sa position. Nous prévoyons une augmentation de 10,2 mmtpa de la capacité FLNG d’ici 2027, notamment grâce à des projets au Mozambique, au Nigeria, au Sénégal, en Mauritanie et en République du Congo », a déclaré un représentant du groupe Westwood Global Energy à Reuters.

Ces installations, véritables usines maritimes, révolutionnent l’industrie en permettant l’extraction, la liquéfaction, le stockage et l’exportation directe du gaz depuis les champs offshore, sans nécessiter d’infrastructures lourdes et coûteuses à terre.

Cependant, cette ruée vers le gaz ne va pas sans controverses. Alors que l’Afrique exporte des quantités massives de gaz, environ 600 millions de ses habitants restent sans accès à l’électricité. Les gouvernements, pressés de générer des revenus, se retrouvent dans une position délicate, jonglant entre les besoins domestiques et les opportunités d’exportation.

Les installations FLNG, tout en étant une aubaine économique, soulèvent également des questions sur la sécurité et l’impact social. Elles évitent les problèmes de sécurité qui ont entravé des projets comme celui du terminal Afungi de TotalEnergies au Mozambique, mais les inquiétudes demeurent.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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