En août 2024, l’économie de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) bénéficie d’une dynamique économique positive. Portée par la demande intérieure et les performances du secteur industriel, la région fait néanmoins face à une inflation persistante et à une baisse des prix des matières premières.
Le mois d’août 2024 marque une phase de consolidation pour les pays de l’UEMOA, avec une croissance tirée par la vigueur de la demande intérieure et la solidité des secteurs manufacturier et des services. Selon les dernières données de la BCEAO, l’activité industrielle a progressé de 3,9 % en juillet 2024, après une faible hausse le mois précédent. Cette accélération est particulièrement soutenue par les industries alimentaires et la production d’électricité.
L’ inflation reste cependant une préoccupation centrale. En août 2024, le taux d’inflation est stable à 4,4 %, avec des hausses marquées sur les produits alimentaires, notamment les légumes secs et les tubercules, qui voient leurs prix augmenter de manière significative. Cette pression sur les prix alimentaires est partiellement compensée par la baisse des coûts dans le secteur du logement et du transport.
En ce qui concerne les matières premières, l’indice des prix des produits exportés par les pays de l’UEMOA a reculé de 1,7 % en août 2024. Cette tendance est en partie due à la baisse des cours du cacao (-5,2 %) et du pétrole (-6,3 %), qui fragilisent les perspectives de croissance des économies ouest-africaines fortement dépendantes de ces exportations.
Malgré ces défis, les perspectives économiques de l’UEMOA pour 2024 restent positives. La BCEAO table sur une croissance du PIB de 5,9 % pour l’année, soutenue par les investissements publics et une demande intérieure dynamique. La résilience des secteurs manufacturier et des services sera déterminante pour maintenir cette trajectoire de croissance.
En conclusion, si l’économie de l’UEMOA parvient à tirer parti de sa dynamique interne, elle devra néanmoins composer avec les aléas des marchés internationaux et l’inflation, qui reste une menace pour le pouvoir d’achat des ménages dans la sous-région.