Malgré une contraction des investissements mondiaux, les startups africaines continuent d’attirer des capitaux. En 2024, elles ont levé 3,2 milliards de dollars, selon le rapport annuel de Partech Africa. Si le financement en equity est resté stable, la dette a reculé de 17 %. Mais au-delà de ces chiffres, c’est la résilience du marché et la confiance renouvelée des investisseurs qui marquent l’année.
Selon le rapport Partech Africa, le secteur a levé 1,3 milliard de dollars en equity, soit 60 % des financements totaux. Il enregistre également une hausse de 16 % du nombre de transactions et une explosion des montants levés (+59 %), grâce à plusieurs méga deals.
Le Nigeria, leader historique du capital-risque sur le continent, conforte sa position avec 520 millions de dollars levés en equity, tandis que l’Égypte affiche une progression record en nombre d’opérations (+48 %).
Mais la dette, qui représentait un levier de financement clé ces dernières années, marque le pas. Elle ne pèse plus que 31 % des financements, contre 35 % en 2023, et les startups africaines peinent toujours à accéder à des conditions de crédit compétitives.
« Le Nigeria est le seul des quatre principaux marchés à avoir évité une baisse des financements. Mais au-delà de cette exception, c’est la fintech qui sauve l’année en démontrant sa solidité et son pouvoir d’attraction auprès des investisseurs », souligne Tidjane Dème, General Partner chez Partech.
Si la confiance des investisseurs se renforce légèrement, avec 583 acteurs actifs (+2 %), le financement des startups dirigées par des femmes subit un revers majeur : elles ne captent que 7 % des montants levés, contre 18 % des transactions.
Malgré ces contrastes, l’écosystème tech africain montre des signes encourageants. Porté par l’innovation et la montée en puissance de nouveaux champions sectoriels, le marché reste une destination clé pour les investisseurs à la recherche de croissance et de disruption.
