Dans sa dernière note sur la situation économique du Burkina Faso, la Banque mondiale met en évidence la résilience de l’économie du pays. Le rapport met en évidence que l’encours de la dette intérieure pourrait dépasser l’encours de la dette extérieure pour la première fois.
Le Burkina Faso a enregistré une croissance de 2 % en 2020. Cette croissance est portée par les cultures de subsistance et le coton dans le primaire. De plus, dans le secteur secondaire a augmenté de 12,8 % tiré par l’industrie aurifère. En revanche, le secteur tertiaire s’est replié de 4,9 % impacté par les mesures de distanciation sociale prises pour lutter contre la propagation du coronavirus. « En dépit du contexte sécuritaire, sanitaire et humanitaire difficile, les ménages et les entreprises burkinabé ont fait preuve d’une capacité de résilience extraordinaire qui a permis à l’activité économique de repartir », a indiqué Maimouna Fam Mbow, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso.
Les cours élevés de l’or et la baisse des prix du pétrole ont permis d’améliorer la balance commerciale. En outre, la balance des services, structurellement négative, s’est améliorée de 0,3 points de pourcentage du PIB à cause de la diminution du coût d’importation de l’électricité des pays voisins. En revanche, le déficit budgétaire a augmenté de 3,2 % de 2019 et a atteint 5,2 % en 2020. Enfin, la dette publique représentait 47,6 % du PIB.
La dette intérieure devrait représenter 51 % de la dette totale du pays, soit 27 % du PIB en 2021. Le déficit de financement a atteint 250 milliards de francs CFA en 2020, dont près de la moitié a été financée par des émissions supplémentaires de dette intérieure.
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