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African Media Agency (AMA)

Côte d’Ivoire : depuis Paris, Guillaume Soro contre-attaque

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Un tremblement de terre politique secoue la Côte d’Ivoire depuis que le Conseil constitutionnel a publié la liste des candidats pour la prochaine élection présidentielle du 31 octobre. La candidature du chef de l’État Alassane Ouattara, bien que contestée, a été validée. Mais sur les 40 candidats évincés, deux poids lourds de la vie politique ivoirienne : l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro. L’ex-chef rebelle avait donné rendez-vous à la presse française et internationale ce jeudi 17 septembre, à l’hôtel Bristol pour présenter sa riposte. Sur la forme, Guillaume Soro a assuré le show avec des joutes verbales bien affûtées. Sur le fond, l’ancien chef rebelle âgé de 48 ans s’est montré déterminé à maintenir sa candidature. « Ma candidature est ferme, irréductible et irrévocable », a-t-il déclaré en assurant que « la Côte d’Ivoire est au bord du gouffre » depuis la décision du président sortant Alassane Ouattara de se présenter à un troisième mandat.

Élu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara avait annoncé en mars sa décision de renoncer à briguer un troisième mandat à la présidentielle du 31 octobre. Avant de changer d’avis en août, après le décès soudain d’un infarctus de son dauphin désigné le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

L’opposition ivoirienne ne décolère pas contre le Conseil constitutionnel qui, dans une décision lundi soir, a validé la candidature de M. Ouattara et rejeté celles de ses rivaux, l’ancien président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, qui vit en exil et réside en France.

Le 28 avril, un tribunal ivoirien a déclaré Guillaume Soro, coupable de détournement et de blanchiment d’argent. L’ancien commandant en chef des rebelles a été condamné à 20 ans de prison. Sa candidature a donc été jugée irrecevable par les magistrats du Conseil constitutionnel.

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Depuis Paris, Guillaume Soro a appelé l’opposition ivoirienne, dont les ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, à s’unir et à « saisir la Cedeao en vue d’obtenir des élections transparentes ».

« Maintenir l’élection du 31 n’a aucun sens, y participer serait cautionner le coup d’État institutionnel d’Alassane Ouattara », a-t-il martelé.

« Il ne peut pas y avoir d’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Le scrutin (du 31) n’aura pas lieu », a-t-il ensuite réaffirmé, pressé de questions pour savoir ce qu’il entendait. Il s’est refusé à faire de la « politique-fiction », se bornant à dire que l’opposition devait s’« unir pour stopper Ouattara dans sa folle aventure ».

« Je n’irai pas aux élections tant que Ouattara est candidat, ce serait valider la forfaiture », a encore déclaré Guillaume Soro.

« Je rentrerai en Côte d’Ivoire », a-t-il en outre ajouté, sans fournir de calendrier.

Mardi, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, juridiction avec laquelle Abidjan a pris ses distances, a demandé à la Côte d’Ivoire de permettre à Guillaume Soro de se présenter à la présidentielle.

La crainte de violences meurtrières à l’approche du scrutin du 31 octobre est forte en Côte d’Ivoire, dix ans après la crise née de la présidentielle de 2010, qui avait fait 3 000 morts après le refus du président Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Ouattara.

Source : African Media Agency (AMA)

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Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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