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Découvrez les marchés africains sur lesquels progressent Airbnb

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Airbnb, la plateforme communautaire de location et de réservation de logements de particuliers, proposait quelque 100 000 logements à louer sur le continent en septembre 2017. C’est certes peu au regard des 5 millions que compte l’offre globale, ou des 60 000 logements recensés rien qu’à Paris, premier marché mondial. Mais quatre ans plus tôt, on ne dénombrait guère plus de 6 000 logements sur le continent africain. La progression est donc fulgurante pour la société californienne.

Afrique du Sud, Maroc et Nigeria dans le top 5 des visiteurs

En 2017, elle a drainé 2 millions de visiteurs en Afrique, et serait désormais présente dans chaque pays. « Mais nous observons des résultats incroyables dans les pays où nous investissons. Par exemple, le partage de logements sur Airbnb a stimulé l’économie en Afrique du Sud d’environ 250 millions de dollars en 2017, en termes de revenus d’accueil et de dépenses des clients », souligne Katie Bentley, responsable de la communication Afrique d’Airbnb. Outre l’Afrique du Sud, sa destination phare sur le continent, Airbnb cartonne au Maroc, au Kenya, en Tanzanie (+ 50 % de visiteurs pour ces trois pays entre 2016 et 2017) ou au Nigeria (+ 325 %). Des contrées où l’offre d’accueil ne se cantonne plus au seul hébergement.

Une offre qui se diversifie

Concert intimiste, marche avec les pingouins ou virée avec un spécialiste de biologie marine sont, par exemple, proposés en Afrique du Sud… Au Maroc, les visiteurs peuvent combiner la location d’une chambre dans un luxueux riad – à partir de 30 euros la nuit – avec une excursion d’une journée dans les montagnes de l’Atlas ou des leçons de cuisine. « Nous voulons mettre en avant des lieux et des personnes qui se démarquent des hôtels et de l’accueil typique de l’industrie hôtelière traditionnelle », poursuit Velma Corcoran, responsable Afrique du Sud chez Airbnb.

Ce dépoussiérage des pratiques touristiques – par les membres de la communauté – s’accompagne d’un investissement d’un million de dollars d’ici à 2020. Et si la formule séduit les voyageurs, selon le spécialiste du tourisme à l’université du Nord-Ouest d’Afrique du Sud Melville Saayman, c’est parce qu’elle « sort des sentiers battus » tout en s’adressant à un public hétéroclite, quand « les grands voyagistes tendent, eux, à satisfaire un marché haut de gamme ».

Des hôtes hétéroclites

Maria, 68 ans, l’a bien compris. Cette Sud-Africaine, qui peine à s’en sortir avec sa maigre pension de retraite, loue depuis un an sa maison (3 pièces) au Cap, en Afrique du Sud. En sus, elle propose des repas aux touristes. « Je fais à peu près huit ou dix déjeuners chaque jour, même si c’est un peu plus calme en ce moment. Les clients veulent découvrir la vraie nourriture sud-africaine », explique-t-elle. « Le Cap est une des villes d’Afrique où l’offre Airbnb est la plus répandue. La demande vient en grande partie de touristes étrangers, mais aussi d’hommes d’affaires et de Sud-Africains de Johannesburg qui veulent passer quelques jours au bord de la mer », complète Charles-Henri Ropartz.

Ce Français de 28 ans, cadre dans la finance et basé à Paris, a acheté un appartement dans la ville portuaire sud-africaine, qu’il va louer sur Airbnb par le biais d’une agence locale. « Avec Airbnb, le retour sur investissement est meilleur qu’avec une location longue durée, et il est possible de récupérer le bien quand on le souhaite », note-t-il.

écollage timide en Guinée

En 2017, l’hôte typique d’Airbnb en Afrique a gagné 1 500 dollars pour une moyenne de 18 nuits. Mais, en dehors des places touristiques prometteuses que sont l’Afrique du Sud, le Maroc ou le Nigeria, le marché reste très hétérogène sur le continent, et forcément tributaire des contextes politique ou sécuritaire. L’offre, de fait, est limitée à Juba au Soudan du Sud – où l’on peut louer un logement entier à partir de 13 euros la nuit – ou à Mogadiscio en Somalie – seuls deux logements sont proposés. À Kinshasa, plus grande ville francophone du monde avec ses plus de 12 millions d’habitants selon l’ONU, on ne dénombre étonnamment qu’une quarantaine de logements.

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Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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