D’après la note sur la situation économique du Mali publiée par la Banque Mondiale, le Mali a enregistré une croissance de 3,1 % en 2021. Les perspectives pour l’année 2022 sont pessimistes à cause des sanctions économiques, de l’insécurité alimentaire régionale et de la guerre en Ukraine.
La Banque Mondiale a dressé un état de lieux de la situation économique au Mali dans sa note intitulée Résilience en des temps incertains : renouveler le contrat social. La croissance du Mali est passée de -1,2 % en 2020 à 3,1 % en 2021. Cette reprise s’explique par l’augmentation des prix de l’or.
Les perspectives 2022 sont dépendants de la durée des sanctions a indiqué la Banque Mondiale. En effet, depuis le 9 janvier 2022, le Mali fait l’objet de sanctions économiques et financières imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Si ces sanctions sont maintenues durant le second trimestre 2022, le Mali pourrait entrer en récession. La population est impactée par le faible niveau de croissance et la forte inflation affectent les conditions de vie et les progrès en matière de réduction de la pauvreté : le revenu des habitants a été stable en 2020 et 2021 alors que le taux d’inflation est en hausse et devrait atteindre 7 % en 2022.
La crise sécuritaire et l’instabilité politique constituent un risque majeur pour les perspectives à moyen terme. En effet, l’instabilité sociale peut affecter négativement la croissance économique. La banque mondiale recommande de reconstruire le contrat social entre les citoyens et l’État en rétablissant une présence de l’Etat dans les zones fragiles et affectées par les conflits, une augmentation de l’accès à des services de santé et d’éducation de qualité en milieu rural constituerait également des étapes essentielles à la rénovation du contrat social.
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