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African Media Agency (AMA)

Mali – Soldats portés disparus : ce que l’on sait

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Peu d’informations ont filtré sur le déroulement des faits, mais, ce lundi 15 juin, des sources officielles et locales ont confirmé qu’un convoi militaire composé d’une douzaine de véhicules a été attaqué dimanche dans la localité de Bouka Weré, au sud-est de Diabaly, à une centaine de kilomètres de la frontière mauritanienne.

Une partie des véhicules a réussi à se soustraire à l’assaut, mais, sur les 64 soldats qui se trouvaient dans le convoi, seulement une vingtaine répondent à l’appel, a rapporté un responsable militaire, sous le couvert de l’anonymat, sans chiffrer le nombre de morts. « Des recherches sont en cours pour connaître le sort des soldats portés disparus », a-t-il dit. L’information a été corroborée par un autre responsable militaire et un élu de Diabaly, s’exprimant eux aussi sous le couvert de l’anonymat.

Il s’agit de la dernière en date des opérations meurtrières attribuées aux djihadistes contre les forces armées du Mali, mais aussi des pays voisins. Elles ont causé la mort de centaines de militaires au cours des derniers mois.

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Les militaires maliens sous pression

Le Mali est en proie depuis 2012 à une crise profonde et multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale à l’État malien et l’intervention de forces onusiennes, africaines et françaises.

Si un accord de paix a été signé en 2015 avec les ex-rebelles séparatistes du Nord, le pays reste en proie aux violences des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI), aux tensions intercommunautaires, fomentées ou attisées par ces mêmes djihadistes, et aux trafics de toutes sortes.

L’autorité de l’État ne s’exerce plus que sur des parties du vaste territoire.

Les violences parties du nord du Mali en 2012 se sont propagées au centre du pays, ainsi qu’au Niger et au Burkina Faso voisins.

Depuis que des groupes armés, se proclamant djihadistes pour certains, y ont pris pied en 2015, le centre du Mali est le théâtre d’exactions en tous genres : attaques contre le peu qu’il reste de l’État, massacres de villageois, règlements de comptes et actes crapuleux.

Ces groupes, au premier rang desquels la katiba Macina du prédicateur peul Amadou Koufa, affiliée à Al-Qaïda, ont prospéré sur les anciens antagonismes liés à la terre, entre éleveurs et agriculteurs, entre ethnies et au sein même de ces communautés.

La katiba Macina recrute largement parmi les Peuls, tandis que les ethnies Bambara et Dogon ont créé leurs propres « groupes d’autodéfense ».

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La contestation gronde

L’État malien tente tant bien que mal, avec le soutien de ses alliés, de mener de front le combat militaire et l’action politique, indispensable à une sortie de crise de l’avis général.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta est cependant confronté à une sérieuse contestation intérieure depuis les législatives de mars-avril, à un moment délicat de l’engagement international au Sahel.

Il a tendu la main dimanche à la coalition hétéroclite de chefs religieux, d’hommes politiques et de la société civile qui a fait descendre dans la rue des dizaines de Maliens le 5 juin pour réclamer sa démission, et qui appelle de nouveau à manifester vendredi.

Devant la dégradation de la situation sécuritaire, le président malien a reconnu en février qu’il cherchait à dialoguer avec certains djihadistes, rompant avec la ligne directrice suivie jusqu’alors officiellement. Rien n’est venu indiquer depuis lors que ces ouvertures se seraient concrétisées.

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Source : African Media Agency (AMA)

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Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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