Les réformes majeures incluent l’ajustement des politiques monétaires et des taux de change, la réduction des subventions aux carburants et une meilleure coordination entre les autorités financières nationales. Ces efforts ont contribué à réduire les distorsions causées par les précédentes politiques monétaires et de change, attirant des flux substantiels vers le marché des changes officiel.
Toutefois, la situation est loin d’être résolue. L’inflation reste élevée à 33.2% en mars, alimentée par la dépréciation de la monnaie et l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Bien que Fitch anticipe une inflation moyenne de 26.3% en 2024, ces niveaux restent bien au-dessus de la médiane des pays notés ‘B’.
De plus, bien que l’on attende une amélioration de la production pétrolière, les capacités actuelles sont inférieures aux niveaux de 2019, en raison du sous-investissement et des interruptions de production. Malgré une augmentation prévue de la capacité de raffinage avec la raffinerie Dangote, les défis de production continuent de freiner le potentiel économique du pays.
En somme, bien que Fitch reconnaisse les progrès du Nigeria, l’agence reste prudente quant à la durabilité de ces réformes et à la capacité du pays à maintenir une trajectoire économique stable. La réduction de la dépendance aux recettes pétrolières et la diversification économique restent des impératifs clés pour le futur.
