Une consultation régionale s’est ouverte à Abidjan avec des experts et anciens analystes de Moody’s, Fitch et S&P. Objectif : améliorer la transparence financière et peser davantage dans les grilles d’évaluation des agences de notation.
Réunis à Abidjan ce mardi, les représentants de seize pays ouest-africains se penchent sur un enjeu stratégique : la notation de leur dette souveraine. Cette consultation régionale, lancée sous l’égide de l’UEMOA et du PNUD, vise à doter les gouvernements d’outils pour mieux interagir avec les grandes agences de notation, souvent accusées de biais structurels à l’encontre des pays africains.
Les représentants de l’UEMOA et du PNUD ont dressé un tableau préoccupant : des économies en croissance rapide, mais freinées dans leur accès aux marchés de capitaux par des coûts d’emprunt prohibitifs. En cause, une perception du risque jugée excessivement défavorable.
Dans un contexte mondial de resserrement monétaire et de surveillance accrue des dettes publiques, les États ouest-africains entendent se positionner autrement. Cette initiative pourrait marquer un tournant dans la manière dont le risque africain est évalué – et financé.
