La Banque Africaine de Développement (BAD) a approuvé un prêt de 80 millions d’euros pour moderniser et à étendre le Port autonome de Cotonou, l’un des principaux points d’accès maritime pour les pays enclavés de la région.
Le Bénin est sur le point de franchir une étape majeure dans son développement économique avec l’approbation d’un prêt de 80 millions d’euros par le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce financement va servir à la modernisation et à l’expansion du Port Autonome de Cotonou, un projet qui renforcera considérablement l’efficacité et la capacité de l’un des principaux points d’accès maritime pour les pays enclavés d’Afrique de l’Ouest.
Le projet de modernisation comprend la construction du nouveau terminal à conteneurs, appelé « T5 », à l’est du port, ainsi que l’expansion de 20 hectares dédiés aux produits en vrac et divers. Un point d’accès central équipé de portiques automatisés sera mis en place, et un parking de 14 hectares sera construit pour les véhicules poids lourds sur le site de Zongo, avec un système de gestion intégré et numérisé connecté aux bases de données du port et au guichet unique pour le commerce extérieur. Ces améliorations permettront de réduire le temps de transit dans la zone portuaire à seulement 2 heures, désengorgeant ainsi le boulevard de la Marina, l’une des artères les plus importantes de la ville de Cotonou. De plus, cette modernisation améliorera considérablement les conditions de travail des chauffeurs poids lourds et offrira un nouvel espace de travail aux services de douane et à leurs partenaires techniques au Bénin.
Le Port autonome de Cotonou est un port de transit qui accueille en moyenne de 80 à 90 navires commerciaux par mois. Il assure 90 % du commerce international du pays et 49 % de trafic de transit dirigé vers le Niger (37 %), le Burkina Faso (4 %), le Mali (3 %) et le Nigeria (5 %). Il dessert jusqu’à 100 millions de consommateurs. En 2022, le Port de Cotonou a traité 12,5 millions de tonnes de marchandises (5 % de plus qu’en 2021), un chiffre qui devrait atteindre 23 millions de tonnes d’ici 2038.
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