Le fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la situation économique et financière de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) – Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Guinée équatoriale, Gabon et République du Congo – s’est améliorée au cours de l’année écoulée, mais les perspectives demeurent fragiles. Même si des progrès ont été réalisés dans les réformes, la croissance reste nettement inférieure au potentiel et il reste nécessaire de réduire davantage les déséquilibres qui se sont creusés suite à la baisse des prix du pétrole en 2014.
Le fonds projette que la croissance devrait passer d’environ 1% en 2017 à environ 2¾% en 2018. Cette augmentation proviendrait principalement d’un rebond de la production pétrolière alors que la croissance du secteur non pétrolier resterait relativement faible.
Dans le même temps, les déséquilibres budgétaires et extérieurs de la région ont été réduits grâce aux efforts d’assainissement budgétaire, à la hausse des prix du pétrole et à la politique monétaire plus stricte de la banque centrale et à l’application plus stricte des réglementations.
Cependant, malgré la croissance plus élevée et l’amélioration significative du déficit du compte courant, la position extérieure de la CEMAC reste faible. Après s’être stabilisées en 2017, les réserves externes régionales ont été inférieures aux objectifs fixés en 2018 malgré la hausse des prix du pétrole.
Mais le fonds explique que cette prévision est sujette à des risques importants. Une inversion des cours du pétrole exercerait une pression supplémentaire sur les soldes budgétaires. Le second risque serait une dégradation de la situation sécuritaire qui impacterait négativement la conjoncture économique. Enfin une réduction des appuis budgétaires extérieurs pourraient être négatifs pour les économies.
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