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Comment Soutrali veut numériser les paiements dans les transports en commun Abidjanais

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credit photo : Soutrali

Opérant depuis le second trimestre 2019 à Abidjan, Soutrali propose une carte de paiement prépayé pour les taxis communaux woro woro dans la capitale Abidjanaise. Ils revendiquent près de 4 000 clients en 2 mois d’activité.

Le logo de Soutrali est devenu de plus en plus visible sur les taxis communaux de la zone de Cocody dans la capitale Abidjanaise depuis le début de la pandémie de la COVID-19. Lancé en août 2019, Soutrali se développe.

 Armand Sahié et  Monsieur Kouassi Yao Joël, ses fondateurs ont noté que de nombreux conflits entre les chauffeurs de taxi et les passagers étaient dus au manque de monnaie. En effet, 100 % des courses étaient réglés en espèces dans les taxis communaux par les différents clients. La difficulté à avoir l’appoint provoque du temps d’attente supplémentaire et des conflits.

Ils ont introduit une carte possédant un QR-CODE universel, utilisable sur toute l’étendue du territoire dans les véhicules membre du réseau Soutrali pour résoudre ce problème. En outre, l’entreprise équipe la voiture d’un smartphone. Enfin il octroie des crédits aux propriétaires de véhicules pour le renouvellement des assurances automobiles et certaines réparations de leur véhicule.

L’entreprise revendique un réseau de 300 chauffeurs. C’est un taux de pénétration de moins de 5 % du parc des taxis communaux abidjanais qui était estimé à 12 000 en 2012. Ce taux de pénétration s’explique aussi par le déploiement par zone. Actuellement ils travaillent sur la zone de Cocody et ils prévoient de couvrir toute la capitale abidjanaise à court terme. Mais le niveau d’éducation des chauffeurs constitue aussi une barrière à l’adoption et l’usage de la technologie. En effet, une majorité des chauffeurs a un faible niveau scolaire et a eu du mal à  s’adapter aux nouvelles technologies. L’entreprise a mis l’accent sur leur formation pour surmonter cette difficulté.

Soutrali a indiqué avoir recruté 4 000 clients après deux mois d’activité. Les clients, qui sont recrutés par des équipes de vente terrain  dans les gares, recherchent une solution pratique et simple : «  Oui j’ai acheté ma carte hier et c’est vraiment génial. Je vous invite tous à faire de même avec ça plus besoin d’acheter lotus ou sucrerie pour faire money pour pouvoir emprunter un taxi », a indiqué A.G. sur la page Facebook de l’entreprise. Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale sur la mobilité urbaine en Côte d’Ivoire, les abidjanais perdent 3 heures à attendre un véhicule de transport et dépenses 4 milliards FCFA au quotidien pour le transport. Le potentiel client pour Soutrali est important.

Soutrali Paiement est une fintech dont le modèle économique est basée sur les commissions : 5% de commission sur tout rechargement et 2%  frais de transaction sur les opérations d’une carte à l’autre. Les fondateurs expliquent que la crise de la COVID-19 a stimulé l’adoption des cartes. Mais les règles de distanciation sociales, qui ont réduit le nombre de passagers, ont provoqué la baisse des revenus.

Soutrali a pour objectif d’atteindre au moins 1 000 000  de clients à Abidjan et ouvrir des franchises dans les différentes villes de l’intérieur.  Mais elle  va devoir faire face à la concurrence de MojaRide, pionner sur le segment, qui revendique plus de 1 000 chauffeurs de taxis et Gbakas en fin 2019.  Pour ces entreprises, la course à la taille critique du réseau est lancée sur un segment où les tentatives de numérisation précédentes ont échoué.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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