Faible corrélation entre productivité et forte croissance dans les entreprises en Côte d’Ivoire

Dans le rapport du Groupe de la Banque mondiale intitulé High-Growth Firms: Facts, Fiction, and Policy Options for Emerging Economies, la banque mondiale s’interroge sur l’influence les entreprises à forte croissance (EFC)  sur la croissance, la productivité et les créations d’emplois dans les pays en développement et leur rôle dans les politiques publiques. Le rapport est basé sur une analyse de données  de l’Afrique du Sud, le Brésil, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, la Hongrie, l’Inde, l’Indonésie, e Mexique, la Thaïlande, la Tunisie et la Turquie.

Les entreprises à forte croissance ont une forte incidence sur l’économie

Les EFC sont de puissants moteurs de croissance de l’emploi et de la production. Mais elles ne représentent que 3 à 20 % des entreprises manufacturières et de services dans les pays étudiés. De plus, elles représentent plus de 50 % des créations d’emplois et du chiffre d’affaires total.

Contrairement au x idées reçues, le rapport montre que les  EFC sont des stars éphémères. En effet, pas moins de 50 % des entreprises ayant connu un épisode de forte croissance au cours des trois années précédentes risquent de quitter le marché dans les trois à six ans qui suivent, tandis que moins de 15 % d’entre elles ont des chances de connaître un nouvel épisode de forte croissance.

La croissance de ces entreprises résultant de plusieurs facteurs : l’innovation, l’agglomération et les économies en réseau, les capacités managériales et les compétences du personnel, l’ouverture au monde et le développement financier. Les résultats montrent que la productivité est positivement liée à la probabilité d’une forte croissance de l’Éthiopie et la Hongrie.

Le lien entre la productivité et la croissance des entreprisses est faible en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, les entreprises à forte croissance se trouvent dans les secteurs technologiques et les industries de basses technologies : le plastique, les machines et équipements,  l’agroalimentaire, l’édition et l’impression. L’analyse montre qu’il n’ya pas de corrélation entre la productivité des entreprises et la forte croissance. En effet, il existe une allocation inefficiente des ressources de sorte que des entreprises les moins productives connaissent une forte croissance.