Thomas Yao Kra qui est artisan couturier dans le
quartier de Cocody à Abidjan la capitale Ivoirienne. Il a son atelier depuis
trois années et nous parle de l’impact de la pandémie sur son activité.
Comment la situation avec COVID-19 affecte votre
activité dans son ensemble ?
C’est très difficile. L’activité
est devenue atone, les commandes ont baissé. J’ai demandé à deux de mes
salariés de rester à la maison. L’activité
a fortement baissé et on évite de rester à la maison pour ne pas se démotiver.
Nous avons quelques commandes de masques mais l’activité principale est en
chute.
Que pensez-vous des mesures du gouvernement pour aider
les entreprises ?
En tant que très petite
entreprise, ces mesures ne sont pas suffisantes. En effet, le gouvernement a
reporté des impôts et charges sociales. Concrètement cela veut dire qu’il va
falloir payer ces impôts en juin 2020 alors que nous avons passé une période
sans revenu avec des dettes (loyers, crédit fournisseur).Tu dois donc en juin
commencer à payer des dettes accumulées, c’est assez difficile de voir comment
sortir de la tête de l’eau.
Comment votre entreprise se prépare-t-il pour les prochains
mois ?
Pour le moment, c’est encore
très loin et on souhaite que l’économie reparte. Notre priorité c’est d’apurer
notre dette.
Quels conseils donneriez-vous aux artisans pour survivre à cette crise ?
Prendre courage et changer d’activité
pour générer du revenu comme les ateliers qui ont pu se réorienter vers la
production de cache nez.
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