Dans sa note mensuelle de la conjoncture économique du mois de mai publié ce mois, la BCEAO projette une croissance de 6,7 % en 2019 dans la zone. L’enquête de conjoncture montre un ralentissement des activités de BTP.
L’activité économique a progressé au second trimestre grâce à de bonnes performances dans les secteurs industriels et des services. La production industrielle serait en hausse de 8 % sur les mois d’Avril et de mai 2019 contre 4,9 % l’an dernier. L’augmentation de la production manufacturière, la production d’énergie et des activités extractives expliquent l’augmentation de l’activité industrielle. Le regain de dynamisme des activités manufacturières est attribuable essentiellement à la hausse de la production des produits alimentaires, du caoutchouc et matières plastiques, ainsi que des produits métallurgiques de base, renforcée par le redressement des produits chimiques et d’articles d’habillement. Tandis que les produits pétroliers raffinés, des autres produits minéraux non métalliques et des ouvrages en métaux sont en baisse. Les activités manufacturières sont en hausse dans cinq pays (Niger, Mali, Togo, Guinée-Bissau et Sénégal). Tandis qu’elles ont baissé au Burkina Faso, au Bénin et en Côte d’Ivoire.
L’activité dans le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) a ralenti à cause de la diminution de nouveaux chantiers (construction des infrastructures) et la détérioration des conditions d’approvisionnement. De plus, le nombre de reprises de chantiers a poursuivi sa tendance baissière. Le moral des entreprises du BTP est au plus bas. Cette baisse de l’activité du BTP concerne tous les pays de la zone à l’exception du Bénin, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire.
L’activité commerciale est en hausse : l’indice du chiffre d’affaires (ICA) du commerce est passé de de -7,8% en mars à +2,7% en avril 2019. Cette augmentation de l’activité de commerce de détail est liée à la croissance des ventes des produits pétroliers et alimentaires, des autres appareils électriques et électroniques non ménagers, ainsi que des produits pharmaceutiques. Cette augmentation concerne tous les pays de la zone sauf le Burkina, le Mali et de la Guinée-Bissau.
Les experts de la banque prévoient un taux de croissance de 6,7 % en 2019 contre 6,6 % en 2018. Cette croissance proviendrait des secteurs industriels et des services. La croissance du secteur des services est tirée par les banques et les télécommunications. La progression du secteur secondaire est attribuable à des activités extractives et manufacturières. Enfin la pluviométrie devrait accroitre la production agricole.
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