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Economie

La diversification de l’économie ivoirienne : enjeu majeure pour transformer l’économie ivoirienne

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Dans son dernier rapport sur La Situation Economique en Côte d’Ivoire, la Banque Mondiale dresse l’état de lieux de l’économie ivoirienne : performante, dynamique mais peu diversifiée avec une agriculture peu productive.

Le secteur privé est le fer de lance de l’économie avec pour tendon d’Achille les recettes fiscales

Avec un taux de croissance de 7% en 2018 et une prévision de 7,2 % en 2019, l’économie ivoirienne est dynamique. Cette tendance devrait se poursuivre les années futures. Cette croissance est impulsée par le secteur privé. Cette prédominance du secteur privé a permis de compenser la baisse de la demande publique et celle du secteur extérieur selon les experts de la banque.
Trois secteurs sont les moteurs de la croissance économique en 2018 : les communications, les industries agroalimentaires et le BTP. Alors que durant la période 2012-2015 la croissance économique concernait tous les secteurs, en 2018 la croissance a concerné essentiellement ces trois secteurs clés. De plus, la croissance de l’agriculture a diminué entre 2017 et 2018.
Les investissements et la consommation publique ont décliné à cause de l’impact de la détérioration des termes de l’échange. Ainsi le compte courant s’est détérioré de 2,4 % à 4,7 % du PIB en 2017 et 2018.
La baisse de la demande publique a provoqué une diminution du déficit budgétaire de 0,5 point à 4 % du PIB en 2018. De plus, l’inflation est modérée et maîtrisée à 3 % du PIB à partir du PIB.
De plus, la banque alerte sur les performances des recettes fiscales. En effet, le rapport révèle une diminution de la part des recettes fiscales dans le PIB : elle est passée de 0,7 % en 2012 à 0,3 % en 2018. Dans ce domaine, la Côte d’Ivoire est loin derrière ses voisins Sénégalais et Togolais.

La diversification et l’amélioration de la productivité dans le secteur agricole : élément clé pour la pérennité du modèle économique ivoirien

L’agriculture représente 21,5 % du PIB en 2018 et reste un secteur majeur de l’économie. Elle procure encore un emploi à plus de la moitié des ménages (exactement 51,2% en 2015) et est de loin la majeure source de devises du pays, comptant pour approximativement 60% de ses exportations en marchandises en 2018. Mais la contribution de secteur à la croissance est modeste depuis quelques années. Pour accroitre la contribution du secteur, le pays doit diversifier son agriculture et accroitre la productivité.
L’économie ivoirienne qui dépend fortement de l’agriculture est fragilisée par les faiblesses de celle-ci. En effet, l’agriculture est peu diversifiée : les produits vivriers (igname, manioc et huile de palme) représentent 65 % de la production. La Côte d’Ivoire n’a pas réussi à développer l’élevage, la production laitière qui ont plus de valeur ajoutée. Enfin, seulement un quart des ménages ruraux en Côte d’Ivoire associent des activités agricoles et non agricoles contre 60% dans des pays comme la Thaïlande et le Vietnam.
La Côte d’Ivoire doit améliorer les rendements agricoles sont faibles. Selon les experts de la banque, la Côte d’Ivoire devrait prendre exemple sur le Vietnam, la Thaïlande et le Kenya qui ont misé sur l’accroissement de la productivité dans l’agriculture vivrière.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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