Le Sénégal vient de lever 180 milliards de FCFA par la réouverture d’une obligation émise en juin, afin de combler les besoins de financement de son budget pour l’année 2024. Cette décision intervient alors que le Fonds Monétaire International (FMI) a suspendu ses décaissements suite à des résultats d’audits révélant une situation budgétaire et d’endettement plus critique que prévu.
Mercredi dernier, le ministère sénégalais des Finances a officialisé une levée de fonds de 180 milliards de FCFA (300 millions de dollars) par la réouverture d’une obligation, en réponse aux récents besoins de financement. L’opération, souscrite en intégralité par JP Morgan, repose sur une couverture contre les fluctuations du change, permettant au pays de s’assurer un taux d’intérêt favorable de 6,33 %. Cette émission, qui arrive à échéance en 2031, se veut une alternative au financement local, où une baisse de liquidités a récemment été observée.
Ce financement intervient après le gel des versements du FMI, qui a relevé des écarts significatifs dans les données de dette publique et de déficit budgétaire suite à un audit. Les autorités sénégalaises ont dès lors décidé de se diriger vers le marché obligataire international, montrant leur résilience et leur transparence dans la gestion des finances publiques.
Le Sénégal prévoit de reprendre prochainement les pourparlers avec le FMI pour élaborer un programme réaligné sur ses objectifs de stabilité économique. La levée de fonds vient renforcer la réputation du pays en tant qu’émetteur fiable et engagé vis-à-vis de la communauté internationale, malgré des tensions budgétaires croissantes.
