En septembre 2024, les économies de l’UEMOA ont bénéficié d’une forte hausse des prix de leurs matières premières exportées, tandis que les coûts des importations alimentaires se sont allégés. Ce contexte, associé à une stabilisation monétaire, révèle une conjoncture favorable, bien que certains défis demeurent.
En septembre, les prix mondiaux du pétrole ont reculé de 21,4 %, une baisse qui pourrait alléger la facture énergétique des pays de l’UEMOA. Dans le même temps, les exportations de l’Union ont enregistré des hausses remarquables : le café (+111,5 %), le cacao (+77,1 %), et la noix de cajou (+67,9 %) en tête, suivis de l’or (+33,7 %) et du caoutchouc (+30,0 %). Ce dynamisme est favorable aux revenus d’exportation de la région, bien que le coton ait subi un repli de 18,7 %, impactant ce secteur.
Les importations alimentaires ont, pour leur part, connu une baisse de prix de 6,0 %, prolongeant la tendance observée en août (-6,9 %). Les plus fortes réductions concernent le sucre (-25,7 %), le riz (-9,2 %) et le blé (-3,6 %), permettant un répit pour les ménages et les industries agroalimentaires.
Sur le plan monétaire, la BCEAO a maintenu son taux de refinancement à 5,50 % en septembre, assurant la stabilité du système bancaire. Le volume des échanges interbancaires a toutefois diminué de 7,8 %, témoignant de tensions sur la liquidité, tandis que le taux d’intérêt moyen est légèrement monté à 6,15 %. Quant à l’inflation, elle s’est établie à 3,6 %, en décélération par rapport à août, allégeant la pression sur le pouvoir d’achat des ménages.
Globalement, la conjoncture de septembre 2024 s’avère favorable pour l’UEMOA grâce à la hausse des matières premières et à la baisse des coûts alimentaires. Toutefois, la persistance de certaines tensions bancaires et la fragilité de filières comme le coton rappellent la nécessité d’une gestion prudente de ces acquis.
