L’agence Fitch Ratings maintient la note souveraine du Nigéria à « B- » tout en rehaussant la perspective de stable à positive. Cette décision repose sur des réformes structurelles et des mesures de rigueur budgétaire, mais des défis économiques persistent, notamment une inflation élevée et une dépendance aux hydrocarbures.
L’agence de notation Fitch Ratings a confirmé, le 1er novembre 2024, la note souveraine à long terme en devises du Nigéria à « B- » tout en révisant sa perspective à positive. Ce changement de perspective traduit la progression des réformes économiques visant à stabiliser la politique monétaire et à améliorer les indicateurs financiers du pays.
Le Nigéria bénéficie d’une économie robuste et d’une base de réserves en hydrocarbures conséquente. Ces atouts sont toutefois contrebalancés par des faiblesses notables : une gouvernance perfectible, une forte inflation – qui a atteint 32,7 % en septembre 2024 – et une vulnérabilité de sa monnaie face au dollar.
L’amélioration de la perspective s’appuie sur des réformes récentes, telles que la libéralisation du taux de change, le resserrement de la politique monétaire et la suppression progressive des subventions sur le carburant. En parallèle, les réserves de change ont été renforcées, atteignant 39 milliards de dollars en octobre 2024 grâce à une hausse des investissements étrangers et des flux de remises.
Malgré ces avancées, des défis subsistent. La volatilité du naira demeure une préoccupation pour les investisseurs, tandis que l’inflation persistante continue de freiner le pouvoir d’achat des ménages. Par ailleurs, Fitch met en avant les incertitudes liées à la capacité du Nigéria à maintenir ces réformes dans la durée, face aux pressions politiques et sociales croissantes.
L’agence souligne également la montée de la production locale de pétrole grâce au lancement de la raffinerie Dangote, mais note que celle-ci reste insuffisante pour réduire significativement la dépendance aux importations. En outre, le poids de la dette publique, estimé à 52,1 % du PIB en 2024, représente un autre point de vigilance.
Malgré ces obstacles, l’agence se montre optimiste quant à la capacité du Nigéria à poursuivre ses réformes. Si la dynamique actuelle se poursuit, le Nigéria pourrait non seulement stabiliser ses finances publiques, mais également attirer de nouveaux investissements pour diversifier son économie.