Dans un mouvement stratégique visant à renforcer leur indépendance économique et leur intégration régionale, les chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé ce samedi la création d’une Banque d’investissement au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goïta et le général Abdourahamane Tchiani ont fait cette annonce lors du premier sommet de l’AES à Niamey.
Cette initiative marque une étape significative pour ces trois pays sahéliens, qui cherchent à diversifier leurs sources de financement et à promouvoir des projets de développement communs. La Banque d’investissement aura pour mission de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir des initiatives économiques régionales, tout en renforçant les liens de coopération entre les membres de l’AES.
En parallèle, les chefs d’État ont décidé de la création d’un fonds de stabilisation, destiné à améliorer la résilience économique et politique de la région. Les ministres en charge des Affaires étrangères et du développement ont été chargés de mettre en œuvre ces nouvelles structures.
Cette annonce fait suite à la décision historique du Burkina Faso, du Mali et du Niger de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en septembre dernier. En formant l’AES, ces pays ont conclu un pacte de défense mutuelle, cherchant à redéfinir leur coopération régionale dans un contexte de défis sécuritaires et économiques croissants.
Avec la création de cette Banque d’investissement et du fonds de stabilisation, l’AES se positionne comme un acteur clé pour le développement et la stabilité du Sahel, ouvrant une nouvelle voie pour l’avenir de la région.