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Malgré les mésaventures en série, Orange tient bon en Afrique

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Les campagnes de boycott de l’opérateur français se succèdent en Afrique où dans plusieurs pays, les consommateurs se plaignent du coût élevé des services sans que la qualité des prestations soit au rendez-vous. Jusqu’à présent pourtant, Orange semble tenir bon, comme en témoigne la hausse du nombre de ses clients et donc de ses revenus sur le Continent. Entre offensive d’expansion et stratégie de positionnement, l’influence de l’opérateur continue de soulever des zones d’ombre qui ne sont pas sans écorner son image.

Au Cameroun, la filiale locale de l’opérateur télécoms français, le groupe Orange, est de nouveau sous le feu des critiques. Après la vague de contestations qu’a soulevée en juin dernier la seconde hausse en une année des tarifs pour les clients du service mobile, «Orange Money», cette fois c’est un nouveau service, «la formule de réserve », qui a provoqué le courroux des abonnés. Pour manifester leurs mécontentements, une pétition en ligne a été lancée par des consommateurs qui ont lancé le hashtag #OrangeIsTheNewMafia. Objectif, entre autres, «exigez d’Orange Cameroun le respect des droits de ses abonnés», comme l’explique l’initiateur de cette nouvelle fronde, le blogueur Florian Ngimbis, qui vise 50 000 signatures pour la pétition.

La fronde des abonnés camerounais se poursuit et contacté par La Tribune Afrique, le service communication de l’opérateur s’est contenté de «regretter l’incompréhension suscitée par le message ambigu du suivi de consommation qui pouvait laisser croire que l’intégralité de la data acquise par le client ne pouvait pas être utilisée».

Comme c’est le cas à chaque fois et comme se plaignent les consommateurs, les multiples plaintes ou réclamations restent lettre morte au niveau d’Orange. Il faut dire que des campagnes de boycott, l’opérateur en a assez vu ces dernières années sur le Continent.

Des boycotts en série …

Ce n’est pourtant pas la première fois que la filiale de l’opérateur français, un des plus grands groupes présents sur le Continent, fait face à une campagne de boycott. Au Cameroun ou ailleurs. La fronde des abonnées camerounais vient d’ailleurs de rejoindre celle, plus médiatisée, qui a enflée au Sénégal où la filiale locale d’Orange, la Sonatel, s’est attirée les foudres des utilisateurs après la suppression d’une offre infructueuse.

Les mouvements #boycottonsOrangeSénégal ou «Virons Orange de nos téléphones» (VOT) ont été dans la foulée lancés avec un succès sans précédent qui a obligé l’opérateur à revoir sa tarification. Là aussi, des associations de consommateurs ainsi que des structures de la société civile et même des célébrités locales se sont jointes à la fronde, ce qui a eu pour effet de l’amplifier au point de contaminer les abonnés du même opérateur au Mali voisin. En Côte d’Ivoire aussi, les abonnés au même réseau avaient observé du 28 au 30 décembre dernier un boycott des produits Orange, à l’appel de la Fédération des consommateurs le Réveil (FICR). Selon son président, Soumahoro Ben N’faly, l’opération a été motivée par «la mauvaise qualité du réseau, les publicités fantaisistes, flatteuses et mensongères et les augmentations abusives des offres de services».

Les mouvements de protestations des abonnés aux services Orange se suivent et se ressemblent dans plusieurs pays où l’opérateur français est installé.

..sans véritable impact sur les performances du groupe

Ces campagnes de boycott en série ne semblent pourtant pas, jusque-là, ébranler l’opérateur français qui préfère surfer à chaque fois sur la vague et au mieux, d’en minimiser l’impact. Il faut dire que sur le marché, l’opérateur français continue à accroître ses parts surtout sur le Continent où il se positionne en leader dans la majorité des marchés où il est présent. C’est ce que confirme l’évolution des résultats financiers et du parc client du groupe en Afrique ces dernières années, malgré les dernières campagnes de boycott et les critiques que soulèvent Orange. Ainsi, pour le premier trimestre 2018, le groupe a fait cas d’une accélération de la croissance de son chiffre d’affaires, de l’EBITDA ajusté et du cash flow opérationnel.

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Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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