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Decryptage

UEOMA : Inflation modérée mais croissante en février 2024

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L’ inflation dans la zone UEMOA a suivi une tendance modérément ascendante au cours des huit derniers mois.

Entre juillet 2023 et février 2024, l’inflation dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a démontré une progression graduelle, illustrant les changements subtils dans l’économie de la région. En juillet, le taux d’inflation s’est établi à 3,4%, puis a légèrement diminué pour atteindre 2,6% en août, avant de remonter à 2,7% en septembre. À l’approche de la fin de 2023, l’inflation a montré une tendance à l’augmentation, passant de 2,1% en octobre à 2,5% en décembre. Cette progression s’est poursuivie au début de 2024, avec une inflation qui a atteint 2,9% en février.

Les secteurs alimentaire et du logement ont été les principaux contributeurs, reflétant leur poids significatif dans le panier de consommation. Le secteur alimentaire a augmenté de manière constante, ajoutant jusqu’à 0,6 point de pourcentage à l’inflation, tandis que le logement a contribué jusqu’à 0,5 point, indiquant des pressions sur les coûts de vie. Les autres secteurs, tels que les transports et la santé, ont montré des contributions plus modérées, autour de 0,3 point chacun.

L’ analyse par pays de septembre 2023 à février 2024 met en lumière des situations variées :

Un premier groupe, incluant la Côte d’Ivoire et le Sénégal, a connu une inflation relativement élevée mais décroissante. Ces pays ont démontré une capacité à modérer l’inflation, passant de 4,2% à 3,5% en Côte d’Ivoire et de 3,8% à 2,3% au Sénégal, signe d’une stabilisation économique et d’une gestion efficace des pressions inflationnistes.

Le Bénin et le Mali représentent un deuxième groupe caractérisé par une volatilité inhabituelle, avec des taux oscillant entre inflation et déflation, indiquant des économies sujettes à des chocs internes ou externes soudains et des ajustements de marché rapides.

Un troisième groupe, comprenant le Burkina Faso et la Guinée-Bissau, a vu ses taux d’inflation se redresser après une période de déflation ou de faible inflation. Le Burkina Faso est passé de -2,6% à 2,7%, et la Guinée-Bissau s’est stabilisée à 2,5%, suggérant une reprise économique après des ajustements de politique économique ou des réactions aux conditions du marché.

Le Niger, quant à lui, constitue un cas à part avec les taux d’inflation les plus élevés du groupe, augmentant même légèrement pour atteindre 8,1%. Cela met en évidence des défis économiques plus profonds, nécessitant peut-être une attention politique accrue pour contrôler l’inflation sans nuire à la croissance économique.

Enfin, le Togo a connu une inflation croissante au début, suivie d’une légère baisse, ce qui peut refléter des ajustements du marché ou des réponses aux politiques économiques.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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