Servair Abidjan, le leader ivoirien du catering aérien, a été noté pour la troisième fois par l’agence de notation WARA (West Africa Rating Agency). L’agence de notation a confirmée la notation BBB+ en grade d’investissement. Mais le bémol est que cette notation est associée à une perspective incertaine.
Cette notation est basée sur des perspectives de croissance positive pour l’entreprise à cause de l’amélioration de la conjoncture économique ivoirienne qui a un impact positif sur le trafic aérien. La seconde raison est la position financière robuste de Servair Abidjan avec une rentabilité stabilisée, une rotation des actifs satisfaisante et une dette financière maitrisée. En outre, Servair Abidjan bénéficie de nouvelles synergies au niveau du groupe depuis l’entrée de Gategroup en 2016.
La performance financière passée de Servair Abidjan s’est avérée très fragile, ce qui suggère une très forte corrélation du modèle d’affaire de Servair Abidjan à la macroéconomie ivoirienne, qui peut encore s’avérer prône aux chocs. La croissance si longtemps attendue génère une pression croissante sur les ressources humaines et l’outil de production. Aussi Servair Abidjan a cédé l’activité Burger King en raison de sa rentabilité inférieure aux activités de restauration collective et de catering.
Servair Abidjan se différencie de manière explicite par l’hygiène et la qualité, ce qui est même d’ériger des barrières à l’entrée, et de fidéliser sa très exigeante clientèle. Mais la croissance de la Côte d’Ivoire attire des concurrents sur le segment cleaning. Servair Abidjan est fragilisée à cause de sa forte dépendance à deux compagnies aériennes qui génèrent près de la moitié de son chiffre d’affaires. En outre les négociations sont en cours entre Servair Abidjan et la puissance publique rendant incertaine les perspectives de l’entreprise. C’est la raison principale pour laquelle la note de Servair Abidjan est passée de la perspective positive à incertaine.
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