En 2023, les investissements en capital-risque en Afrique ont connu une importante baisse, avec un total de 3,5 milliards de dollars récoltés lors de 547 transactions. Cela représente une chute de 46 % dans le financement total. De plus, pour la première fois en 8 ans de rapports, une baisse de 28 % dans le nombre de transactions selon le Rapport Partech Afrique.
L’année 2023 a été marquée par des défis majeurs pour l’écosystème mondial du capital-risque, entraînant des changements significatifs dans les tendances d’investissement. Le financement en actions au niveau mondial a enregistré une baisse spectaculaire de 38 % en glissement annuel, atteignant 285 milliards de dollars, tandis que le financement par la dette a connu une baisse plus modeste de 5 %, s’établissant à 59,2 milliards de dollars.
La tech africaine n’a pas été épargnée par ces vents contraires macroéconomiques, et l’année s’est terminée avec la région ne récoltant qu’un peu plus de la moitié des fonds obtenus en 2022. Le financement total, comprenant à la fois les actions et la dette, a chuté de 46 % en glissement annuel, passant de 6,5 milliards de dollars à 3,5 milliards de dollars.
Le nombre de transactions réalisées a également connu une réduction significative, chutant de 28 %, passant de 764 à 547 transactions, marquant ainsi pour la première fois, en plus de 10 ans de données, une baisse du nombre de transactions dans cet écosystème en forte croissance.
Outre les défis connus liés à l’environnement macroéconomique mondial (taux d’intérêt élevés, dévaluation des devises, inflation, licenciements), deux facteurs clés ont contribué à cette contraction du financement :
Levée de fonds conservatrice : confrontées à une forte baisse de la valorisation et à des exigences plus strictes en matière d’économie, de nombreuses startups se sont concentrées sur l’efficacité de la trésorerie plutôt que sur la levée de fonds.
Retrait des investisseurs du marché : comparé à l’année précédente, le nombre d’investisseurs participant aux levées de fonds en Afrique en 2023 a diminué de 50 %. On a constaté une forte diminution de la participation des grands fonds institutionnels, qui sont généralement à l’origine des grosses levées.
Malgré cette tendance à la baisse, un point positif à souligner est la résilience des transactions de dette, qui sont restées disponibles pour les start-ups technologiques africaines. Le nombre de transactions a légèrement augmenté, passant de 71 en 2022 à 74 en 2023, et bien que le montant total levé ait diminué de 22 %, passant de 1,6 milliard de dollars en 2022 à 1,2 milliard de dollars en 2023, la baisse a été moins sévère par rapport à la contraction globale du financement, notamment grâce à huit opérations de plus de 50 millions de dollars (contre sept en 2022).
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