Les réseaux sociaux ont surpassé les sites et applications des médias traditionnels en tant que source principale d’information, selon la plus récente édition du rapport annuel de l’Institut Reuters pour l’étude du journalisme. En 2023, 30 % des personnes interrogées déclaraient utiliser les réseaux sociaux comme première source d’information, contre 22 % qui préféraient les sites et applications des médias traditionnels.
Cette tendance est particulièrement marquée en Afrique, où les plateformes comme Twitter/X, Facebook et Instagram jouent un rôle central dans l’accès à l’information. Notre graphique, basé sur les données collectées par l’Institut Reuters dans 46 pays, met en lumière des disparités régionales importantes. Au Nigeria, par exemple, près de quatre internautes sur cinq utilisaient les réseaux sociaux comme source d’information en 2023. En Afrique du Sud, ce chiffre atteignait 73 %, confirmant l’importance croissante des réseaux sociaux sur le continent.
En Côte d’Ivoire, une étude publiée par l’Autorité nationale de la presse révèle que 73,7 % des Ivoiriens s’informent via internet, soulignant l’importance des plateformes numériques dans la diffusion de l’information. Cette adoption massive des réseaux sociaux en Afrique contraste avec des taux d’utilisation plus modestes dans des pays comme la France (34 %) et l’ Allemagne (29 %).
L’étude de l’Institut Reuters souligne également des différences dans la réception des informations selon les plateformes. Les utilisateurs de TikTok, Instagram et Snapchat ont tendance à suivre les célébrités et les influenceurs pour s’informer, alors que ceux de Facebook et Twitter/X privilégient les médias d’information et les journalistes. Cette diversité dans les sources d’information montre une transformation des habitudes de consommation des contenus, avec une montée en puissance des personnalités publiques et des créateurs de contenu comme vecteurs d’information.