Les exportations et importations du Bénin ont enregistré une nette baisse au deuxième trimestre 2024 par rapport aux trois premiers mois de l’année. L’Institut national de la statistique et de la démographie (INStaD) révèle dans son dernier bulletin des statistiques une diminution de 12,9% des exportations et de 13,2% des importations sur la même période.
Les chiffres du commerce extérieur béninois pour le deuxième trimestre 2024 mettent en évidence une baisse significative des échanges commerciaux du pays. Publié mardi par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INStaD), le bulletin trimestriel révèle que les exportations de marchandises ont reculé de 12,9% par rapport au premier trimestre 2024.
Les secteurs les plus touchés par ce déclin sont ceux des tourteaux et autres résidus solides, des huiles de pétrole ou de minéraux bitumineux et préparations, ainsi que des fruits à coque comestibles, produits traditionnellement importants pour les ventes à l’international du Bénin. Toutefois, sur un an, les exportations affichent une progression de 25,6%, une performance qui témoigne de la vigueur sous-jacente de certains segments du commerce extérieur.
Côté importations, le Bénin a également enregistré une diminution de 13,2% au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents. Les principales importations affectées par ce ralentissement sont l’engrais, les herbicides et régulateurs de croissance des végétaux, ainsi que les engrais minéraux ou chimiques azotés. En comparaison avec la même période l’an dernier, les importations ont chuté de 27,7%, un indicateur de la baisse de la demande domestique ou des réajustements structurels en cours.
Ce recul généralisé des échanges s’explique, entre autres, par des facteurs externes tels que les tensions sur les prix internationaux des matières premières, mais également par des facteurs internes, notamment la réduction des besoins en intrants agricoles dans un contexte de moindre dynamisme de la production. L’avenir du commerce béninois dépendra en grande partie de la capacité du pays à ajuster ses stratégies d’import-export face aux nouvelles réalités du marché mondial.