La
Banque mondiale a présenté son rapport sur la situation de l’économie et de la
pauvreté au Burkina Faso, avant la pandémie de coronavirus (COVID-19) et
l’impact possible de la pandémie sur la macroéconomie et la pauvreté en 2020.
Il ressort que le taux de croissance pourrait diminuer jusqu’ à 3,5 % en 2020.
En outre, la pauvreté pourrait augmenter pour la première fois depuis dix
années.
« La crise de COVID-19 souligne l’urgente de prendre des mesures fortes pour endiguer la pandémie, renforcer la résilience des populations les plus vulnérables et augmenter la capacité du pays à anticiper et mieux gérer les crises similaires dans le futur », a expliqué Maimouna Fam Mbow, le responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso.
Les mesures de distanciation sociale et le ralentissement économique ont fortement impacté l’économie. Selon le rapport, le taux de croissance devrait se situer entre 2 % et -3,5 % en 2020. La pandémie a provoqué une hausse des fermetures temporaires d’entreprises, la réduction des heures de travail. Tous les secteurs économiques ont été impactés. Mais le secteur des services (restauration et l’hôtellerie, le commerce et les transports) ont été les plus touchés. Enfin, la disponibilité de la main d’œuvre a été réduite ce qui a impacté la production dans les secteurs minier et agricole.
Selon des estimations préliminaires, près de 500 000
personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici la fin de l’année
2020. La crise va provoquer à court terme des pertes de revenus ou une
diminution des envois de fonds des migrants. A long terme, il faut craindre une
dégradation du capital humain.
La banque recommande de renforcer les systèmes de
santé publique et de protection sociale. Ils rappellent également la nécessité
de protéger les emplois, les micros, petites et moyennes entreprises, tout en
veillant à la sécurité alimentaire.
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